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« Ni en emploi, ni en retraite » : le sas de précarité des seniors

Avant d'avoir atteint l'âge de la retraite, beaucoup de seniors se retrouvent au chômage ou dans des situations d'inactivité.

Avant l'horizon de la retraite, des difficultés d'emploi pour les seniors © François Goglins - Wikimedia Commons

Paru le 27 février 2023, modifié le 28 février 2023

Ecrit par Mathilde de Mon Quotidien Autrement

Partir à la retraite à l’âge de 62 ou 64 ans, telle est la question du moment. Encore faudrait-il pouvoir rester en poste ou trouver un emploi après 50 ans. Une expérience qui n’est pas si aisée pour beaucoup de personnes en France. Avant d’avoir atteint l’âge de la retraite, nombre de salariés se retrouvent en effet au chômage ou dans des situations d’inactivité. Ni en emploi, ni en retraite.

Le taux d’emploi des seniors a pourtant augmenté ces dernières années. Il est passé de 31,8 % en 2001 à 56 % en 2021 pour les 55-64 ans (Dares, direction des études du ministère du Travail). Ce taux est donc au plus haut niveau depuis 1975. Mais ce chiffre est à relativiser. D’une part, c’est moins que la moyenne européenne, qui s’établit à 60,5 %. D’autre part, si le taux d’emploi des seniors est en progression, il baisse dès 60 ans. Le taux d’emploi des plus de 60 ans s’élève à 35,5 %, contre 46,4 % au sein de l’Union européenne.

Un « sas de précarité » plus long avant la retraite

Plus l’âge avance, plus il est difficile pour les seniors de rester au travail. Ce qui conduit à « un allongement du « sas de précarité » entre emploi et retraite », a relevé l’économiste Michaël Zemmour d’Alternatives économiques. Il existe en effet un écart de deux ans entre l’âge moyen de cessation définitive de l’emploi et celui de l’accès aux pensions de retraites.

En 2021, 16,7% des personnes âgées de 62 ans se retrouvaient dans cette situation. Parmi elles, 3% étaient au chômage et 13,7% en inactivité, dépendants alors soit du revenu de solidarité active (RSA), soit d’une pension d’invalidité ou du revenu d’un ou d’une conjointe. Ces seniors ni en emploi, ni en retraite, sont majoritairement des femmes (Drees, direction des études du ministère de la Santé). La situation concerne également davantage certaines catégories professionnelles : en 2019, à 61 ans, un quart des employés et un tiers des ouvriers n’étaient ainsi ni en emploi ni en retraite.

Derrière ces chiffres : de la pénibilité qui entraîne des maladies ou de l’invalidité, des salariés poussés au départ d’une entreprise en raison d’une discrimination liée à l’âge, des personnes peu formées pour rester en place ou trouver un autre travail…

Des seniors en emploi… pour d’autres qui tomberaient dans la précarité

Si le gouvernement estime que la nouvelle réforme des retraites va permettre à 300 000 seniors supplémentaires de se maintenir en emploi, cet effet serait contrebalancé. À partir de travaux de la Drees et de la Dares présentés fin janvier au Conseil d’orientation des retraites, Michaël Zemmour estime en effet à 300 000 le nombre de personnes supplémentaires qui seraient maintenues dans le sas de précarité entre emploi et retraite en cas de report de l’âge légal de la retraite à 64 ans. Soit une hausse de 100 000 du nombre d’allocataires de minima sociaux, de 120 000 des pensions d’invalidité, ainsi que de 80 000 du nombre de chômeurs indemnisés (hors effet de la nouvelle réforme de l’assurance chômage) et de personnes sans emploi mais n’ayant droit à aucune prestation spécifique.

Le gouvernement a connaissance de ces effets sur la précarité des seniors puisqu’il en connaît le coût budgétaire, comme l’indique son étude d’impact de la réforme. Un décalage de la retraite à 64 ans générerait ainsi une économie de pensions de l’ordre de 15 milliards d’euros, mais une hausse simultanée de 5 milliards d’euros de prestations sociales diverses.

Avis sur : « Ni en emploi, ni en retraite » : le sas de précarité des seniors

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