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4 choses que vous ne saviez pas sur le castor

C'est l'Année du castor !

Un castor d'Europe (castor fiber). Crédit : Pxhere

Paru le 30 avril 2024

Ecrit par Elsa de Mon Quotidien Autrement

Quel rapport entre Simone de Beauvoir et Castorama ? Un certain lien au castor. C’était le surnom de l’écrivaine féministe, parce que “Beauvoir” ressemble à “beaver” (castor en anglais). Surnom qu’affectionnait notamment Sartre “car les castors vont en bande et ont l’esprit constructeur”. Ce qui est plutôt faux vu que le castor est monogame, et vit en famille, avec la portée de l’année et les jeunes des années précédentes. Pour ce qui est de son esprit bricoleur, c’est indéniable.

En tout cas, le castor est partout, figurez-vous. Et ce depuis longtemps. De nombreux lieux d’Europe attestent de sa présence lors d’époques préhistoriques, grâce aux racines gauloises et germaniques du nom de l’animal : Beuvry, Bièvre, Brèvedant, Bouvron… Ce n’est qu’au 12e siècle que le mot castor (racine grecque) a gagné la bataille sémantique dans les pays méridionaux.

Trêve de divagation. Après avoir lu le beau livre Vivre en castor (éd. Quae, 2024) de Rémi Luglia, nous vous livrons quelques trouvailles.

Le castor est végétarien

Le castor ne boulotte pas les poissons, il n’est pas un prédateur. Il se régale plutôt de jeunes pousses, de fruits, de tiges de saules et de peupliers, de plantes aquatiques. En hiver, c’est l’écorce d’arbres et d’arbustes qui lui permettent de tenir. “Il est fréquent que le castor se constitue à l’automne des réserves de banches immergées, qu’il mobilise tout au long de la période difficile”, écrit l’historien et naturaliste de terrain Rémi Luglia.

Il mange sa crotte, ou plutôt ses caecotrophes

Comme le lapin, le castor mange certains de ses excréments. Pourquoi faire une telle chose ? Eh bien parce que autant digérer une feuille d’arbre semble à la portée de tous, autant éliminer des bouts de bois est plus compliqué. Une fois ces parties riches en cellulose passées par le caecum (première partie du colon), elles fermentent, puis sont expulsées. Et prêtes à être remangées : moult nutriments sont désormais assimilables par l’intestin. La seconde crotte est alors constituée de déchets de bois fibreux. Et ne finit pas en festin.

Son pet lui a causé sa perte

Pour marquer son territoire, il se sert de sa glande anale, qui produit du castoréum. Une substance qui imperméabilise sa fourrure mais permet aussi, une fois éjectée à l’aide d’un pet, de marquer odorifiquement les lieux. Vous, humain, pouvez la sentir : c’est musqué et vanillé ! Las, cette substance a été prisée pour ses qualités médicales depuis le Moyen Âge et adorée, surtout, par l’industrie de la parfumerie. Le castoréum  a été énormément utilisé dans les parfums aux notes chaudes, cuivrées, fumées… Nous n’avons pas réussi à savoir si c’était toujours le cas où s’il s’agissait désormais uniquement de castoréum de synthèse. Ce qui est sûr, c’est que l’industrie agro-alimentaire étasunienne l’utilise toujours pour les glaces vanille fraise ! Mais c’est de plus en plus rare.

 

Un barrage de castor. Crédit : Société Nationale de Protection de la Nature
Un barrage de castor. Crédit : Société Nationale de Protection de la Nature

Il s’adapte plutôt bien aux villes

Après avoir été chassé, considéré comme nuisible, avoir vu son habitat détruit, le castor d’Europe était proche de l’extinction à la fin du XIXe siècle. Il recolonise depuis des cours d’eau européens grâce à d’efficaces mesures de protection. De 1200 individus dans son aire de répartition, on est passé à… 1,5 million. “À l’étonnement presque général des naturalistes, le “nouveau” castor parait très à l’aise dans les milieux anthropisés, et notamment au cœur des villes”, écrit Remi Luglia. “A Blois, sur la Loire, j’ai moi-même pu constater la présence d’au moins trois familles installées à proximité de ponts, soumis à l’éclairage urbain, au pied de levées supportant des routes très circulantes et qui corsètent le fleuve. L’une de ces familles s’est même établie un peu en aval de la sortie de la station d’épuration…”

Vu que c’est l’Année du castor, célébrée d’avril 2024 à l’été 2025, vous n’avez pas fini, espérons-le, d’en entendre parler ! Et pour cause, longtemps absents de nos imaginaires, les castors traînent une mauvaise réputation comme un boulet : certains sont agacés de leur propension à abattre les arbres… À nous d’apprendre à connaître cet animal et tous les services écosystémiques qu’il rend, comme la régulation des crues.

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