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Comment améliorer l’école dans les quartiers pauvres de l’Hexagone

Retour sur les propositions de l'Institut Montaigne.

L'avenir se joue dans les quartiers pauvres © Institut Montaigne

Paru le 6 septembre 2022

Ecrit par Mathilde de Mon Quotidien Autrement

Alors que sonne l’heure de la rentrée et que le Président Macron promeut une « nouvelle ambition » pour l’école, comment remédier à l’impact des inégalités socio-économiques sur l’éducation des enfants ? Comment attirer et faire rester des enseignantes et des enseignants motivés dans les quartiers pauvres ? L’Institut Montaigne, le centre de réflexion sur les politiques publiques d’inspiration libérale, a publié en juin son rapport « L’avenir se joue dans les quartiers pauvres ». Un document qui formule 31 propositions pour lutter contre l’enclavement grandissant de certains territoires les plus pauvres en France, dont plusieurs sont consacrées à l’éducation.

Pour établir ces propositions, leurs auteurs, Hakim El Karoui, essayiste (Un Islam français est possible), conseiller en stratégie et ancien membre du cabinet du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, et Olivier Klein, ex-socialiste rallié à La République en marche et maire de Clichy-sous-Bois, ont échangé avec des habitantes et habitants de ces quartiers et ont interrogé une cinquantaine d’acteurs (élus, associatifs, académiques, entreprises, institutions…) sur une durée d’un an.

Sur le plan de l’éducation, ils proposent « d’investir massivement » pour ces quartiers et formulent plusieurs pistes de solutions :

1) Repenser la maternelle

« Les inégalités de destin scolaire se creusent bien avant l’entrée en école élémentaire et ne font que s’accroître par la suite », affirme le rapport. Ses auteurs proposent d’expérimenter dans les QPV (Quartiers prioritaires de la ville) des programmes de forte stimulation cognitive en maternelle sur le modèle américain de la Perry Preschool, une expérimentation lancée en 1962 dans le Michigan (2h30 de classe tous les matins, 1h30 de visite à la maison par semaine, un enseignant pour six élèves…), qui a permis des bénéfices à long terme étudiés jusqu’à l’âge de 40 ans. Les auteurs du rapport proposent pour leur part un encadrement de quatre élèves par un « professionnel ». Ces missions « pourraient être confiées à des contractuels (service civique, étudiants, retraités etc.), sans qu’il soit nécessaire d’employer ces professionnels sous statut de la fonction publique ».

Le site d’information sur l’actualité de l’éducation Café pédagogique met en garde. « Incontestablement [le] programme [Perry Preschool] a donné des résultats mais il ne concernait qu’un petit nombre d’enfants qui disposaient d’un encadrement exceptionnel avec un enseignant très expérimenté pour 6 enfants », mais « ce n’est pas ce qu’envisage l’Institut Montaigne » qui prévoit la possibilité d’un encadrement par des enseignants non professionnels.

2) Affecter des enseignants expérimentés devant les élèves

Comme le rappelle le rapport en préambule, c’est dans les quartiers où les établissements cumulent le plus de difficultés scolaires que les enseignants sont les plus jeunes et les moins expérimentés : 34,4 % des enseignants ont moins de 35 ans alors qu’ils ne représentent que 23,3 % des enseignants au niveau national. En France, le système d’affectation des enseignants « aboutit à ce que les enseignants débutants se trouvent affectés dans les postes perçus comme les moins attractifs, c’est-à-dire ceux situés dans les établissements confrontés aux plus grandes difficultés scolaires et sociales », écrivent les auteurs.

Ils proposent alors que les enseignants soient « recrutés sur profil, eu égard à leur expérience et à leur capacité à faire progresser les élèves, et donc hors barème », en les attirant avec une prime de 2 000 euros par an pour les enseignants de grande section, CP et CE1 dans les classes dédoublées du réseau d’éducation prioritaire ; des aides au paiement des loyers ; la gratuité totale des transports, des musées et monuments nationaux pour l’enseignant et sa famille ; une prime quinquennale de 1 000 euros pour s’équiper en matériel informatique ; le choix de l’affectation après avoir exercé 10 ans dans le même établissement et la distorsion des règles d’affectation des enfants de ces enseignants.

3) Permettre aux écoliers d’apprendre sans avoir faim

« 13 % des enfants scolarisés en REP [Réseau d’éducation prioritaire] et REP + arrivent à l’école le ventre vide », selon une étude de l’Association de la fondation étudiante de la ville réalisée en 2014. Pour faire bénéficier les écoliers de bonnes conditions d’apprentissages et lutter contre les carences, les auteurs du rapport préconisent de généraliser et pérenniser le dispositif « petit-déjeuner gratuit » dans les accueils du matin du CP au CM2, dans les quartiers prioritaires de la ville.

4) Mettre à profit la longue pause de l’été pour réduire les retards

Pour les auteurs, « les longues vacances d’été sont, dans notre pays, l’un des plus puissants vecteurs de renforcement des inégalités scolaires ». Ils suggèrent d’étendre les dispositifs « vacances apprenantes » et « colonies apprenantes ». Ceux-ci permettent, dans un cadre plus ludique et avec le concours de professeurs volontaires, de suivre des modules de consolidation des apprentissages, et de contribuer à l’épanouissement personnel des jeunes en leur proposant des activités culturelles, sportives et des visites du patrimoine.

Avis sur : Comment améliorer l’école dans les quartiers pauvres de l’Hexagone

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