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Entretien

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Marion Dewar « Le lin est un textile idéal pour conserver le pain »

La créatrice des Extra-ordinaires nous donne ses astuces.

Marion Dewar "Le lin est un textile idéal pour conserver le pain" © Les extra-ordinaires

Paru le 9 avril 2024

Ecrit par Perrine de Mon Quotidien Autrement

Marion Dewar a lancé sa marque de sacs à pain zéro déchet, Les extra-ordinaires, en 2021, grâce à une campagne Ulule fructueuse. Riche d’une formation en école de commerce, l’Angevine avait la volonté de bâtir un projet qui avait du sens. Elle s’est donc lancée dans la création de produits réutilisables, durables, écologiques et respectueux de l’environnement. Pour Mon Quotidien Autrement, Marion Dewar revient sur les débuts des sacs à pain Les Extra-ordinaires.

Comment est née la marque « Les extra-ordinaires » ?

J’ai toujours eu envie d’entreprendre, mon idéal c’était d’avoir mon propre projet un jour. J’ai commencé par faire une école de commerce. En sortant de l’école de commerce, comme je n’avais pas d’idée de création d’entreprise, j’ai fait du conseil. Pendant presque dix ans, j’ai fait de l’accompagnement d’entreprises sur des sujets de vente au détail, distribution, grande consommation, etc.

Je suis arrivée à la trentaine en me disant, quitte à passer du temps au travail, je devrais le faire sur un projet qui a du sens. Et donc j’ai pensé à l’écologie. Le zéro déchet c’est quelque chose qu’on essayait de faire au quotidien avec mon mari, mes enfants… C’était quelque chose qui m’intéressait et qui, effectivement, prenait du sens.

Et alors j’ai repensé que quelques années auparavant, j’avais cherché un sac à pain quand j’habitais à Paris, et je n’avais pas trouvé. Je l’avais donc cousu moi-même. Quand j’ai réfléchi à l’idée entrepreneuriale, je me suis dit : il y a quand même ce sujet du pain. Quand on regarde les Français qui sortent des boulangeries chaque jour, franchement, on voit très peu de gens qui utilisent des sacs à pain réutilisables. La plupart des gens sortent avec les papiers qu’on leur donne gratuitement. Je me suis dit, en fait, c’est un geste écologique que les Français n’ont pas du tout adopté.

Et pourquoi ce nom ?

Quand on reprend le sens littéral du mot, c’est ce qui sort du quotidien, qui sort de l’ordinaire. Et donc, l’idée, c’est de changer les gestes du quotidien.

Je me suis dit, je commence avec le sac à pain, mais après, potentiellement, il y aura d’autres gestes à transformer sur le thème zéro déchet, même si aujourd’hui, l’extension de gamme, ce n’est pas la chose la plus facile pour moi. Je trouve qu’il y a déjà plein de marques qui sont super dans l’univers zéro déchet, je n’ai pas envie d’être une énième marque. Pour l’instant, ma priorité, c’est de développer des partenariats avec des boulangeries, principalement des fournils engagés sur du pain au levain, du bio, des matières locales etc, pour diffuser plus encore le sac à pain.

Pourquoi avoir choisi le lin comme matière principale ?

Le choix a été assez simple : c’est un tissu local et écologique. On a la matière naturelle qui poussait chez nous, en France et en Belgique, et en plus, c’est un textile idéal pour conserver le pain. Les boulangers le conseillent, ils l’utilisent même dans les fournils au quotidien. Le lin est vraiment idéal pour, à la fois bien protéger le pain de l’air et de la lumière et éviter qu’il dessèche, et puis c’est aussi une matière qui respire et qui va éviter tout ce qui est moisissure, ramollissement, etc…

Comment faire pour conserver au mieux son pain justement ?

La première chose, c’est de bien choisir son pain. Si tu veux vraiment optimiser la conservation, il faut aller, idéalement, dans un fournil près de chez toi ou une boulangerie qui propose des pains 100% levain naturel. Grâce à l’action du levain, ils se conservent beaucoup mieux. Ensuite, choisir des gros pains plutôt que des baguettes. Moi j’adore la baguette de tradition et j’en achète, mais il ne faut pas se dire que tu vas la conserver. Elle est vraiment faite pour être mangée en un ou deux jours maximum.

Ensuite, en termes de méthode de conservation, je trouve qu’il y en a trois qui fonctionnent. Je prêche pour ma paroisse, les sacs à pain en lin, il y a aussi la congélation et la boîte à pain. La congélation, ça reste une solution qui marche très bien. Si je veux ressortir mon pain dans deux ou trois semaines, au maximum trois mois, il peut ressortir très bien en ayant été congelé. C’est une solution pour les gens qui achètent du pain d’avance ou qui en ont trop.

Et si on a des restes de pain, comment peut-on les rentabiliser ?

Sur notre site, il y a un carnet de recettes téléchargeable. Il y a les classiques qu’on connaît tous : le pain perdu, les croûtons, la chapelure… Et après, il y a plein d’autres choses. Ça peut être des gnocchis, des cookies en utilisant du pain broyé à la place de la farine, une pâte à pizza, un gâteau de pain, etc. Après, ça dépend des saisons, mais l’été, on peut aussi faire du gaspacho, des bruschettas ou des tartines. En hiver, une soupe de pain. Il existe beaucoup de recettes originales !

Auriez-vous des conseils pour ceux qui voudraient se mettre au zéro déchet ?

Commencer par la cuisine, c’est un lieu du quotidien. Quels sont les emballages que je génère dans ma cuisine et comment est-ce que je peux changer ça ? Mais après, c’est chacun qui chemine à sa manière. Un des gestes les plus faciles à adopter, c’est de passer à l’achat en vrac et d’éviter tous les produits sur-emballés. Ensuite, c’est de cuisiner au maximum fait maison et d’éviter tout ce qui est produit industriel. Après, je n’aime pas donner des leçons. C’est d’ailleurs dans l’esprit Les extra-ordinaires, d’essayer d’inspirer par du positif. Quand on donne envie, quand on voit autour de soi des choses sympas ou des gens qui font autrement, souvent ça donne envie de s’y mettre aussi.

 

Avis sur : Marion Dewar « Le lin est un textile idéal pour conserver le pain »

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