A défaut de trouver les preuves de qu’il faut bien appeler des violences psychiques sur son lieu de travail, voici quelques moyens de s’en prémunir.
Garder des preuves
Généralement les faits sont oraux, mais en cas d’avalanches de mails, sauvegardez précieusement chaque message reçu. Ils peuvent permettre plus tard de faire valoir votre bonne foi. En cas d’échanges verbaux, consignez-les à votre tour dans des mails que vous enverrez à votre interlocuteur (ex : j’ai bien noté que vous envisagiez pour la deuxième fois ce mois-ci le déménagement de mon bureau… »)
En parler
Être isolé, c’est à la fois être plus fragile, mais aussi, rater l’occasion d’accumuler des preuves. Sandrine Guyot, experte sur les risques psychosociaux à l‘INRS (l’Institut National de Recherche et de Sécurité), estime que « c’est aussi par la discussion avec les autres qu’on réussit à mettre des mots sur ce qu’on vit. Et en parler le plus largement possible, c’est donner une visibilité à la situation.» Faites tomber les tabous : les hommes aussi en sont victimes.
Essayer de trouver un médiateur
Cela peut paraître très compliqué, ça ne l’est pas forcément. Il peut s’agir d’un responsable des ressources humaines ou encore du médecin du travail.
Prendre du recul
Une simple visite à votre généraliste peut vous aider à envisager la situation avec plus de sérénité. Par les temps qui courent, vous ne serez pas le premier à consulter pour ce type de motif, et vous médecin fait partie des gens qui peuvent vous aider à prendre du recul.
Se tourner vers des associations
L’écoute y sera professionnelle. Généralement les associations dirigent vers une aide psychologique mais aussi juridique. L’Association de victimes de harcèlement au travail (AVHT), s’est fixé comme ambition d’aider « toutes les personnes victimes de France et des DOM-TOM. » Vous pouvez la joindre au 04 90 89 64 38 ou au 06 15 72 30 55.
Consulter un psychologue spécialisé
Avec ses patients, Sophie Ingwiller, psychologue clinicienne du travail, mène un travail d’analyse de la situation. « On regarde pas du côté des personnes, mais d’abord du côté du travail. Il faut que le patient ait bien en tête, si c’est l’organisation qui est défectueuse, qu’il n’est pas directement visé, mais qu’on l’ennuie pour s’en débarrasser. »
Et, partir le plus vite possible…
Quand, il n’y a plus de dialogue possible, il ne vaut mieux pas s’entêter. L’attaque de la compétence est centrale dans le harcèlement moral. Or, dit Sophie Inwiller, « souvent, il y a une telle contrainte psychique, que les victimes ont tendance à tout faire pour prouver qu’elles sont bien compétentes. Elles redoutent la faute, mais moi je leur dis, vous allez forcément faire une faute, vous êtes sous pression.»
Mieux vaut alors partir le plus vite possible.
Et si on doit rester avec cette personne nuisible pour réussir une formation? que fais t’on. Je subis un harcèlement psychologique au travail et je dois réussir à dormir et mon examen.
@ Muriel Théveniaud Vous nous avez adressé votre message après avoir lu un de nos articles sur le harcèlement moral. Nous sommes un media en ligne et n’avons pas les compétences pour vous aider. Nous vous suggérons de vous adresser à un professionnel : responsable de la formation, responsable RH, médecin du travail ou votre médecin généraliste qui sauront vous conseiller.
le phénomène semble très répandu, et on observe une multiplication des poursuites pénales au motif de harcèlement moral, qui posent souvent des problèmes complexes d’imputabilité et de réalité des plaintes avec pour conséquence l’aboutissement de peu de procédures : comme le harcèlement moral pose souvent de sérieux problèmes de preuves, il vaut mieux prévenir tout comportement harceleur par une politique de prévention qui en dissuade les auteurs potentiels, qui s’exposent à des sanctions nécessairement associées à une faute grave (mutation, suspension temporaire, voire licenciement) : voir http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/psychologie-du-travail/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=163&dossid=403
Bonjour Valentine,
merci pour votre commentaire. La prévention reste effectivement le meilleur des remèdes. Il est toutefois important de savoir qu’il existe des solutions et des personnes vers qui se tourner si la prévention ne suffit pas et que des situations de harcèlements perdurent.
A quelles solutions et personnes faites-vous allusion ?
Nous faisions référence aux solutions citées dans l’article ci-dessus : se tourner vers une association, un médiateur, un psychologue…