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Les langues régionales, à quoi ça sert ?

Qui les parle ? Les apprend ? Et pourquoi, au fait ?

Les langues régionales, à quoi ça sert ?

Paru le 16 février 2016, modifié le 9 janvier 2018

Ecrit par Mon Quotidien Autrement

Mais à quoi ça peut bien servir, d’apprendre le breton ? « Cette question, on me la pose souvent, raconte Claude Derrien, qui enseigne la langue au sein de l’association des Bretons de Lyon. Ce à quoi je réponds :  » Et toi, tu fais quoi comme activité ? De la peinture? Et à quoi ça sert d’apprendre à peindre ? » »

Globalement, le nombre de locuteurs de langues régionales semble en déclin. Difficile de savoir combien ils sont exactement. Les différentes études avancent des chiffres contradictoires. Plusieurs milliers de personnes, quand même, toutes langues régionales confondues. Car sachez qu’en France -métropole et outre-mer- on ne compte pas moins de 75 langues régionales. Certaines, comme le breton, l’alsacien ou encore le basque sont connues de tous. D’autres, comme le bourguignon-morvandiau, le tourangeau ou encore le gallo, sont moins usitées.

Les langues régionales, « langues de plouc » ?

Ce qui est sûr, c’est que ces langues régionales divisent. Il y a ceux qui ne voient vraiment pas pourquoi on se pose toutes ces questions alors qu’il suffit de parler français. Ceux pour qui les langues régionales représentent une menace pour la langue nationale et l’unité du pays. Ceux qui leur sont plutôt favorables. Et ceux qui les défendent ardemment.

Petite parenthèse historique : c’est l’ordonnance de Villers-Cotterêts qui a imposé, en 1539, l’usage du français dans les tribunaux du royaume. Le français est ainsi devenu la langue des élites. « Les autres langues, y compris le breton, sont devenues des langues des ploucs », explique Claude Derrien. Cette image péjorative a été intériorisée, si bien que pendant longtemps, on a eu honte de parler la langue de sa région. « Enfant, à l’école, nous étions punis lorsque nous parlions corse », se souvient Augustin, qui a quitté son île natale à 18 ans, pour trouver du travail « sur le continent ».

Les langues régionales « c’est comme le Journal de Tintin » : de 7 à 77 ans !

Aujourd’hui, il demeure pourtant un intérêt certain pour ces langues. « On les apprend, même en dehors de sa région d’origine, pour l’état d’esprit, pour l’ambiance, pour se retrouver entre nous… », explique David Mariani, président des amitiés corses de Lyon.

L’âge de ces locuteurs varie. « C’est comme le Jounal de Tintin : de 7 à 77 ans ! », lance cet amoureux de l’Île de Beauté. Des ados, poussés aux cours par leurs parents, des étudiants attachés à leur région d’origine, des retraités. « Nous avons une petite carence entre 30 et 60 ans. Difficile de concilier les cours et la vie active. »

Petite surprise, certains s’intéressent aux langues régionales sans être originaires de ces régions. « Dans nos cours, 60 % des élèves n’ont aucune origine bretonne », affirme Claude Derrien. Des Japonais assistent même aux stages d’été de breton.

A l’étranger, elles ne sont pas ringardes

« Nous sommes ouverts sur les autres. Langue régionale, ce n’est pas synonyme de sectarisme ni de repli identitaire », explique Alain Le Floch, membre du bureau de Breton de Lyon. Les langues régionales ne sont pas faites pour rester à leur place, elles évoluent et s’urbanisent, comme le français. »

« Le problème en France, c’est que l’on associe les langues à des revendications identitaires. On confond argument politique et patrimoine à défendre ! » Dans les autres pays d’Europe, comme l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, etc., « cette problématique ne se pose pas » et les langues régionales ne sont d’ailleurs pas « ringardes ». La Charte européenne des langues régionales, adoptée en 1992, a d’ailleurs été ratifiée par la plupart des pays européens, mais pas par la France.

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