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Entretien

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« Écolo, mon cul », Pierre Rouvière démonte les idées reçues sur l’écologie

Voiture thermique ou électrique, sac en plastique ou en papier ? Des dilemmes écolo du quotidien où se nichent beaucoup d’idées reçues.

Pierre Rouvière, fondateur du compte "Écolo, mon cul" © Cha Gonzalez -ed. Eyrolles

Paru le 27 juin 2023

Ecrit par Mathilde de Mon Quotidien Autrement

Sur son compte Instagram « Écolo, mon cul », il se décrit comme un « greenwashing fighter« . Pierre Rouvière, 29 ans, vulgarise depuis 2020 les idées reçues sur l’écologie. Il a également sorti un ouvrage baptisé du même nom, qui veut traquer la langue de bois (1). À l’intérieur, il revient sur « 14 dilemmes du quotidien pour aller au-delà du bullshit écologique ».

Pour Mon Quotidien Autrement, sans langue de bois non plus, il revient sur ces dilemmes auxquels on se retrouve toutes et tous confrontés un jour, sur les contre-intuitions qui nous habitent et les enjeux sous-jacents de l’écologie.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de créer le compte « Écolo, mon cul » ?

Je suis ingénieur en éco-conception. Une partie de mon travail consiste à faire des analyses environnementales de cycles de vie de produits et services, pour des entreprises. J’identifie par exemple les enjeux et impacts environnementaux que cela génère. Puis, dans un deuxième temps, je propose des leviers afin de réduire ces impacts.

Au fur et à mesure que j’avançais dans ce métier, je me suis rendu compte qu’il y avait plein d’idées reçues sur l’écologie. Qu’il y avait une sorte de « folklore écologique », aussi bien de la part des entreprises que des particuliers.

En 2020, j’ai quitté l’agence dans laquelle je travaillais pour me lancer en indépendant et j’ai eu envie de m’adresser aussi au grand public sur ce sujet, à travers ce compte Instagram.

L’objectif est-il de dénoncer les fausses bonnes idées de l’écologie, le greenwashing ?

Oui, en partie. Cela passe par une déconstruction des discours trompeurs des marques ou relevant du greenwashing. Une autre partie consiste à déconstruire les idées reçues qu’on peut avoir sur certains objets, produits ou comportements.

Qu’est-ce qui vous a le plus étonné à travers vos recherches et découvertes ?

Ce qui me surprend le plus quand je sors de mon champ de compétences, ce sont les enjeux psychologiques et culturels. Par exemple pour la viande, je suis hyper conscient des enjeux environnementaux sur la production, mais nous nous sommes demandés avec Barnabé pourquoi aujourd’hui on mange autant de viande en Europe et ce qui fait que c’est à ce point difficile de parler de végétarisme ou de ralentissement de sa consommation. Un chercheur en psychologie sociale nous a expliqué les notions d’influences normatives, la peur d’être exclu du groupe, ce qui fait qu’on se conforme à une norme. L’enjeu c’est de faire bouger la norme et certains pionniers, qu’on va présenter comme des radicaux ou des extrémistes au départ, vont petit à petit faire bouger les lignes et faire évoluer la norme.

Du point de vue purement environnemental, j’ai aussi eu des surprises. La plus grosse concerne la question des sacs de courses en papier versus les sacs en plastique. L’idée communément admise, c’est que le plastique c’est mal, alors que le papier c’est biodégradable, qu’il génère moins de pollutions… Mais il faut penser aussi en termes d’usage. Pour transporter le même volume de course, le sac en papier génère en réalité plus d’impacts sur la durée de son cycle de vie parce qu’il va casser ou s’user plus facilement.

Pourquoi en avoir tiré un livre ?

Instagram, c’est limité en termes de slides. Ça ne permet pas d’expliquer des idées complexes. Alors qu’avec le bouquin, c’était possible de tirer le fil derrière l’impact environnemental. Car derrière, il y a des sujets plus sociétaux et j’avais envie d’approfondir cette question.

Par exemple, pour un objet comme la voiture, il ne suffit pas de la remplacer par une voiture électrique pour résoudre le problème de son impact. C’est voir le problème par un petit bout de la lorgnette. Il faut aussi être conscient que la voiture s’inscrit dans un contexte économique, culturel, géopolitique… Ou une problématique de genre : 80% des conducteurs de SUV sont des hommes par exemple. Pour ce sujet comme pour plein d’autres, si on veut résoudre le problème environnemental, il faut se tourner vers la pluridisciplinarité pour avoir une vision plus globale et complexe.

Après, cela signifie que les réponses ne sont pas toutes faites ou forcément tranchées. On ne dit pas au final si c’est la chemise en lin ou en coton la pire, mais on aide à comprendre les impacts pour prendre une décision plus éclairée.

 

(1) Écolo, mon cul ! Coécrit avec Barnabé Crespin-Pommier. Ed. Eyrolles. Février 2023 (19 euros)

Avis sur : « Écolo, mon cul », Pierre Rouvière démonte les idées reçues sur l’écologie

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Les commentaires :

Je suis intéressé par l’écologie mais quand je vois que le sujet traité dans cette publication est la consommation de viande , j’ai l’impression de ne pas avoir les mêmes priorités

Bonjour, j’use et reuse, utilise et réutilise des sacs en papiers. Et ça me semble plus écologique que d’utiliser des sacs en plastique. Oui, pour être écologique un sac en papier doit être utilisé au moins 3 fois. Sa fabrication à un coup en matière première, la fibre, en eau, beaucoup, en énergie, pas mal. Mais une fois, mort et transformé en déchet, il ne polluera pas l’océan pendant des centaines voir des milliers d’années comme son petit copain en plastique. L’écologie est un tout, de la naissance d’un produit à sa transformation ou pas. « Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme »,dixit : Antoine de Lavoisier. Oui, mais au bout de combien de temps et à quel prix. D’ailleurs, c’est quoi, la définition du mot « écologie », exactement ?

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