Si la maison individuelle représente encore un rêve pour beaucoup, elle est loin d’être la panacée sur le plan écologique.
Pour rappel, le secteur du bâtiment représente 44 % de la consommation d’énergie de la France, et près de 25 % de ses émissions de CO2. De plus, la construction d’une maison individuelle participe à l’artificialisation des sols. Sans compter que logement individuel va souvent de pair avec éloignement du centre-ville et donc utilisation accrue de la voiture, voire création d’infrastructures supplémentaires (routes, parkings, réseaux d’eau, d’électricité, etc.) pour les nouvelles zones pavillonnaires.
Alors faut-il renoncer à vivre dans une maison ?
Pas nécessairement. Longtemps critiquées pour leur promiscuité et leur faible isolation phonique, les maisons mitoyennes opèrent un retour en grâce.
Ces maisons construites en enfilade ont en réalité de multiples noms : maison en bandes, en rangées, de ville.
Et de multiples origines. Dans certaines villes, elles sont l’héritage des logements ouvriers. Les échoppes bordelaises, les maisons toulousaines, les cités minières… On en trouve dans la plupart des villes.
Les avantages des maisons mitoyennes
Ces maisons, lorsqu’elles sont dans des cités ouvrières, sont il est vrai souvent petites, étroites et assimilées au logement social bas de gamme. Leur image est donc encore aujourd’hui peu reluisante.
Pourtant, elles présentent de nombreux avantages sur le plan écologique.
En partageant un ou plusieurs murs avec d’autres maisons, les déperditions de chaleur sont réduites. Et la consommation de chauffage des logements aussi.
L’emprise au sol de ces constructions est également moindre. La plupart des maisons individuelles sont en effet placées au centre de leur terrain. Elles sont ainsi mieux isolées de leurs voisins. Mais cela crée des espaces perdus. La maison mitoyenne est quant à elle construite en limite de propriété, avec un petit jardin. Elle permet de densifier l’habitat et donc de limiter l’artificialisation des sols.
Enfin, souvent situées en centre-ville, ou centre de village, ces maisons peuvent permettre d’accéder facilement aux commodités, sans utiliser la voiture. Un plus d’un point de vue écolo.