Des œufs, en France, on en produit à la pelle : 14,9 milliards rien qu’en 2017 ! Pour cela, on peut compter sur nos 50 millions de poules pondeuses, qui ne rechignent pas à la tâche. Le hic, c’est que 80 % d’entre elles sont élevées en batterie. Elles vivent dans des cages, n’apercevront jamais la lumière du jour, n’auront une espérance de vie que d’une année en moyenne. 16 poules se partagent un mètre carré, ce qui équivaut à une feuille A4 par poule environ.
Sans parler du fait qu’en amont de la filière, avant d’être envoyées dans un endroit réservé à la ponte, les poules pondeuses sont sélectionnées à la naissance. Les poussins mâles sont gazés ou broyés. Quant aux poussins femelles, on leur coupe souvent le bec juste après l’éclosion.
Comment éviter les œufs issus de l’élevage en batterie ?
Pour savoir si les œufs que vous achetez proviennent de ces épouvantables entassements de cages métalliques, observez les chiffres inscrits sur leur coquille. Si vous trouvez un « 3 », juste avant le « FR », qui indique l’origine de l’élevage, il s’agit effectivement d’un élevage en batterie. Si vous voyez un « 1 » ou un « 0 », alors les volatiles ont pu gambader en plein air, gratter le sol à la recherche de nourriture, voire être nourries avec du bio. Pour tout savoir sur le marquage des oeufs, allez consulter notre guide pratique. Et heureusement, à partir de 2022, les œufs produits en France devront tous être issus d’élevage en plein air.
Alors on pense à Paul Eluard, qui écrivait dans Les sentiers et les routes de la poésie, « le passé est un œuf cassé, l’avenir est un oeuf couvé ».