Traversée du Moyen Orient à vélo, écoféminismes révolutionnaires, grandir à la ferme… Histoire de se divertir, de voyager depuis chez soi et de s’informer, on vous propose une petite sélection culturelle estivale.
Une traversée à vélo de la Bretagne à l’Iran
Loch-Ness, île d’Amsterdam… On vous conseille tous les épisodes des Baladeurs, le podcast du magazine The Others. Tous émerveillent et font voyager. Le dernier qu’on a écouté : Les mille et une nuits noires avec Isabel Del Real. C’est l’histoire d’une jeune femme qui décide, en février 2020, en plein confinement, d’entreprendre un long voyage. Elle en a même tiré un roman graphique qu’on a hâte de découvrir. « J’ai construit un vélo à partir de pièces détachées, explique cette fille de voyageurs. C’était le pire moment pour partir, les frontières étaient fermées mais je voulais être en chemin, être seule dans les montages, avoir tout ce temps devant moi. » Résultat : elle part de Bretagne, avec l’idée d’aller en Italie puis dans les Balkans… et finit par tracer jusqu’en Iran, seule, avec son vélo et son matériel pour dessiner. Pour découvrir son histoire, ses joies et ses angoisses (la nuit !), écoutez le podcast. Pour commander son livre, Plouheran, c’est ici !
A la rencontre de la jeunesse rurale
Sur France culture, La Série Documentaire (LSD) nous emmène à la rencontre de la jeunesse. Mais pas n’importe laquelle : la jeunesse rurale. Dans le premier épisode, on se rend dans le lycée agricole de La Brosse, près d’Auxerre. Un élève témoigne : « C’est une passion, on a ça dans le sang, c’est notre vie, je pourrais pas me passer d’être avec les vaches. C’est l’amour du métier. La semaine ça va, mais le vendredi soir [en rentrant d’une semaine au lycée] je suis content de retourner aux vaches, ça me manque sinon. C’est un rituel : dès que je rentre, je vais voir mes vaches. » À quoi ressemble un adolescent élevé à la campagne ? Alors que la France a perdu 100 000 fermes en dix ans (entre 2010 et 2020), que les grosses exploitations agro industrielles se multiplient, s’intéresser à l’agriculture est crucial.
Solastalgies et les printemps silencieux
Et si le monde devenait silencieux ? La sixième extinction de masse est en cours. Le podcast Solastalgies entend garder une trace de ce qui disparaît en interviewant celles et ceux qui vivent déjà les bouleversements du monde qui les entoure. L’épisode 4 vous plonge dans les ciels étoilés : « Mon rêve, c’était de montrer la voie lactée qui tombe dans l’eau, témoigne une photographe. C’est compliqué, il y a des lumières partout. Plus jeune, c’était vraiment noir. » L’épisode 6 vous emmène, lui, durant vingt minutes, à la rencontre d’une audio naturaliste ornithologue qui enregistre les mouettes.
Eco féminismes révolutionnaires
Dans le podcast Présages, partez à la rencontre de l’éco féministe Myriam Bahaffou, chercheuse en philosophie féministe, militante et autrice de Des paillettes sur le compost. Elle y parle, comme le résume le site de Présages, des éco féminismes du quotidien, de la romantisation de l’austérité dans les milieux écolo, de pureté militante, du rapport à la beauté et à l’ultra féminité, de colère et de joie.
Corps de ferme, corps de femme
On a craqué pour Mon corps de ferme, le petit livre d’Aurélie Olivier, aux Éditions du commun, qui se présente comme un « texte terroir tout terrain ». Née en 1986 à Trégrom (Côtes d’Armor), elle nous propose un récit poétique de son enfance rurale catholique dans une exploitation laitière. Petit extrait :
« Entre-temps, tâches assignées, journées remplies
Comme on fait leurs lits, les vaches se couchent
Les nuits indistinctes sont pour les rêves épuisés
Tant et si bien qu’on dirait de près
Que les exploitants sont les exploités
Que les exploités sont les exploitants
Que les bêtes de somme mènent le troupeau »
Et bien sûr, n’oubliez pas les podcasts que Mathieu concocte pour Mon Quotidien Autrement !
Nadia, le do it yourself dans la peau
Alexandre, l’hygiène de vie à base de plantes
Solange, la naturopathie sans excès
Sarah, pour une parentalité écolo et responsable
Lise, vers le zéro déchet sans prise de tête
Amandine, présidente du supermarché coopératif Les 400COOP