Envie de verdure ? Rendez-vous à Angers, la belle verte, dans le coeur de l’Anjou, à l’Ouest de la France. Elle rafle tous les prix. La ville a décroché cette année encore la première place du classement national des ville vertes, établi par l’Union nationale des entreprises du paysage (Unep) et arrive également en tête des 50 plus grandes agglomérations vertes, selon l’Observatoire des villes vertes qui établit un classement tous les trois ans. Pourquoi Angers est-elle si verte ?
Une profusion d’espaces verts
« La ville se démarque en termes de mètres carrés, elle a le nombre de mètres carrés d’espaces verts le plus important en France, affirme Isabelle Le Manio dans L’info durable. On y trouve des zones de parcs naturels, avec des vaches notamment, en plein cœur de la ville, mais aussi des parcs dit « techniques » à la française, très classiques. Il y a beaucoup de diversité, ce qui permet à tous les citoyens, selon leurs goûts, de trouver des lieux végétalisés qui leur plaisent. »
Au total, les espaces verts représentent 14 % de la surface de la ville. Soit 100 m2 d’espaces verts par habitant, contre 51m2 en moyenne en France. De sorte que chaque habitant a un espace vert à moins de 500 mètres de chez lui. Et Angers ne compte pas s’arrêter là. La ville a, par exemple, lancé en 2019 un grand chantier visant à planter 100 000 arbres en cinq ans.
De l’argent vert
Pour mener à bien cette politique, Angers ne lésine pas sur les moyens. Environ 5 % de son budget annuel est consacré à la végétalisation. Ce qui en fait la ville qui dépense le plus dans ce domaine. Elle investit l’équivalent de 98 € par habitant (+ 32% en deux ans) alors que la moyenne nationale est de 76 €.
Une approche écolo
Précurseur, Angers a engagé il y a une dizaine d’années une politique zéro phyto. Résultat, 90 % des espaces publics sont aujourd’hui traités sans pesticides (85 % des espaces végétalisés, 100 % des cimetières et 95 % des espaces de voirie).
Elle développe également l’éco-pâturage. Chèvres et moutons sont en charge de tondre les pelouses. Et c’est moins bruyant !
Une végétalisation participative
La mairie n’est pas la seule impliquée. Les habitants aussi ont la main verte. « Nous mettons en place de petits jardins, explique Isabelle Le Manio. On propose aux habitants de couper un bout de trottoir devant leur résidence à charge pour eux de végétaliser ces espaces. Cela permet de les impliquer dans les projets verts de la ville. » Plus de 400 mini-jardins ont ainsi été crées devant des maisons partout dans la ville.
Angers prévoit également de planter des arbres fruitiers et de proposer aux habitants des cueillettes libres dans l’enceinte de certains parcs.
Le numérique en soutien au jardinage
Angers ne mise pas que sur ces espaces verts. La ville a également une politique ambitieuse en matière de numérique et veut devenir la première ville connectée et intelligente d’ici à dix ans. Elle installe donc des capteurs à foison. Sur les lampadaires pour qu’ils s’éteignent lorsque personne n’est présent dans la rue. Sur les poubelles à verre pour qu’un camion de collecte vienne la vider lorsque c’est nécessaire. Et dans les espaces verts pour détecter les plantes en demande d’arrosage. 50 000 capteurs vont ainsi être installés dans les espaces verts. Cela qui devrait permettre de réduire de 30 % leur arrosage.