Date de publication : 03/03/2025
Prix : 24 €
Editeur : Ulmer
C’est le genre de joli livre qu’on aime picorer. Une somme de soixante chroniques sur les animaux et les plantes écrites par les professeurs Valérie Boutin, Audrey Proust et Jean-François Bonello. Chacune dédiée aux merles, à l’ortie, la carotte sauvage, le lombric, le chat ou la belette… L’originalité de Le Doryphore n’aime que les patates, publié aux éditions Ulmer le mois dernier, est double. Déjà, il mêle faune et flore, au gré des pages. Car ces deux mondes n’en sont en fait qu’un. Et en plus, il se penche sur des plantes et des animaux du quotidien. La biodiversité ordinaire en somme.
Saviez-vous que les moineaux se nomment ainsi car la calotte des mâles ressemble à la tonsure des moines, et leurs plumages à leur robe de bure ? Que « gastéropode » veut dire, « qui a l’estomac dans le pied» (comme les limaces) ? On apprend aussi que les cloportes ont un marsupium – une poche ventrale dans lesquelles elles pondent leurs œufs –, que les escargots peuvent tomber en estivation (le contraire d’une hibernation) et que les musaraignes rétrécissent l’hiver (dont les vertèbres et la boîte crânienne).
Le livre, préfacé par le biologiste Marc-André Sélosse, est agréablement illustré par Maëlle Le Toquin.
L’ouvrage est de qualité, bien accessible tout en étant rigoureux, et nous permet d’en savoir plus sur le monde qui nous entoure… pour mieux en prendre soin.