Nouveau coup dur sur le front climatique. Les estimations, déjà catastrophiques, s’empirent. Pour la première fois, des chercheurs ont utilisé pour la France la méthode du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) pour calculer la hausse future des températures. En France, d’ici 2100, celle-ci sera finalement de 3,8 °C par rapport à l’ère préindustrielle (début du XXᵉ siècle). Sachant que pour en arriver à ce chiffre, les scientifiques, qui ont publié leur étude dans la revue Earth Systems Dynamics, se sont basés sur un scénario d’émissions de gaz à effet de serre…. modérées.
« Cela représente une hausse jusqu’à 50 % plus élevée que les précédentes prévisions », selon l’un des auteurs, Aurélien Ribes, climatologue au Centre national de la recherche météorologique (CNRM).
« À 3,8 °C de hausse de températures moyennes, des écosystèmes entiers pourraient disparaître, et le paysage agricole en sera drastiquement modifié », écrit le Journal du CNRS, dans un article consacré au sujet.
En 2015, 195 pays adoptaient les Accords de Paris sur le climat et s’engageaient à limiter le réchauffement climatique « nettement en dessous des 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels ». C’est largement peine perdue.