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Entretien

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Alexis Klein, initiateur de la Fresque des nouveaux récits

Trouver le moyen de changer les normes sociales qui sont des verrous à la transition écologique.

Alexis Klein, cofondateur de la Fresque des nouveaux récits © Archive personnelle

Paru le 7 novembre 2023

Ecrit par Mathilde de Mon Quotidien Autrement

Comment rendre désirable une société compatible avec les enjeux écologiques ? En construisant de nouveaux récits, répond Alexis Klein, ingénieur, 30 ans. Initiateur et cofondateur de la Fresque des nouveaux récits, il s’est inspiré de la Fresque du climat pour animer des ateliers participatifs du même type, permettant d’analyser ce qui empêche de passer à l’action et d’imaginer les moyens d’embarquer le plus de monde possible.

Aujourd’hui, plus de 8.000 personnes y ont participé et il y a sans doute des ateliers pas très loin de chez vous. Avant d’embarquer à votre tour, passage en revue des enjeux de cette nouvelle fresque avec Alexis Klein.

Quel parcours vous a mené à créer la Fresque des nouveaux récits ?

Je suis ingénieur de formation, issu d’une formation très générale réalisée à Centrale Lyon. J’ai été diplômé en 2017 et je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire. Je me suis lancé dans ce qui était à la mode à l’époque : du conseil orienté vers les supply chains des entreprises. Cela ne m’a pas plu et je me suis senti perdu dans mon parcours professionnel. En janvier 2018, j’ai découvert les problématiques écolo en regardant la chaîne YouTube Thinkerview. Cela a été un vrai déclic. J’ai commencé à me renseigner énormément sur le sujet et à réfléchir à ce que je pourrais faire pour répondre à cet enjeu. Fin 2018, j’ai quitté mon travail.

Début 2019, j’avais donc du temps et du chômage, ce qui ne me mettait pas de pression financière. J’ai découvert la Fresque du climat et je m’y suis beaucoup investi en animant ensuite pas mal d’ateliers bénévolement. Puis fin 2019, j’ai lancé l’ancêtre de la Fresque des nouveaux récits, que j’appelais à l’époque la Fresque de l’info. Ce qui m’intriguait : pourquoi les êtres humains ont accès à l’information sur le dérèglement climatique depuis aussi longtemps et que rien ne bouge ?

La Fresque des nouveaux récits comprend donc une réflexion sur le rapport aux médias et à l’information ?

Oui. L’idée c’est de faire comprendre aux participants les potentiels dangers de certaines consommations médiatiques. De montrer à quel point on est très conditionné par la manière dont on s’informe. La première partie de la Fresque est ainsi consacré à ce constat. Prendre conscience que les récits sont partout autour de nous – qu’ils soient transmis par notre éducation, les films ou les réseaux sociaux – et qu’ils conditionnent notre imaginaire et nos comportements.

Quels sont les autres contenus de la Fresque ?

Cette première partie permet de constater que certains récits sont plus ou moins partagés. Et surtout que certains sont dominants et sont des verrous à la transition écologique. Nous abordons le fonctionnement du cerveau, la place des émotions et aussi celle des biais de confirmation. Ces biais font que les gens ont tendance à rester campés sur leurs positions et tendent à la polarisation de la société. Avec les participants, on se demande alors quels ingrédients on pourrait trouver pour inspirer des nouveaux récits.

La deuxième partie est consacrée à la création d’un nouveau récit par groupe de 3 à 4. Chaque groupe va identifier une norme sociale dominante qui n’est pas en phase avec un monde soutenable et tenter de la transformer pour qu’elle incarne plus de justice dans la société. À eux de trouver des ingrédients pour passer d’une norme sociale à une autre.

La troisième partie est consacrée à la restitution. Ce n’est pas juste un exercice divertissant. Dans l’idéal, nous souhaitons que les personnes s’impliquent vraiment dans la définition de ces nouveaux récits au point qu’elles en ressortent avec une énergie assez forte pour s’impliquer en dehors.

Sur quels apports théoriques la Fresque repose-t-elle ?

Nous l’avons concoctée à partir d’un panel d’études et d’ouvrages. Ils sont sourcés en bas de chacune des cartes avec lesquelles on fait la Fresque et on a une bibliographie en ligne plus complète. Parmi les ouvrages ou auteurs principaux, il y a Rob Hopkins avec son mouvement des Villes en transition. La théorie du donut, mise au point par l’économiste Kate Raworth. Ou bien des essais sur le fonctionnement du cerveau comme Influence et manipulation, du psychologue social Robert Cialdini, ou Votre cerveau vous joue des tours, d’Albert Moukheiber.

Vaut-il mieux la faire après une Fresque du climat ?

Oui, car elle s’adresse principalement aux personnes qui ont compris que le système n’est pas soutenable et qui sont plus ou moins familières du terme nouveaux récits. C’est un pré-requis qui nous paraît intéressant, même si ce n’est pas excluant. Quelqu’un qui pense que le monde est très bien comme ça partirait sans doute d’un peu trop loin.

Le site officiel avec des créneaux de réservation pour les ateliers.

Avis sur : Alexis Klein, initiateur de la Fresque des nouveaux récits

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