Les « electrosensibles », « electrohyper-sensibles », ou « EHS », sont ceux qui souffrent du mystérieux mal des ondes. Les douleurs qu’ils ressentent à proximité des ondes radio-fréquences rendent leur quotidien difficile : douleurs parfois aiguës, fatigue, impossibilité de travailler.
Découvrez la dure vie de ces cas enigmatiques.
On estime que 1 à 10% de la population mondiale seraient sensibles aux ondes. Plus de 2.100 études scientifiques aux résultats contradictoires ont été menées sur le sujet. Alimentant controverses entre malades, Etat et entreprises de telecom, l’électrosensibilité fait de plus en plus parler d’elle. Elle compte presque 300.000 cas en Suède. Elle est officiellement reconnue comme maladie en Grande Bretagne depuis 2005.
En France, l’Etat traîne à reconnaître cette maladie alors que plusieurs milliers de cas sont déclarés aux associations. Résultat : les malades ne peuvent pas recevoir de soins ni d’aides appropriés. Ils trouvent eux-même des remèdes à leurs maux en isolant leur maison de grillage ou en portant des combinaisons destinées initialement aux militaires qui les font ressembler à de blancs fantôme !
Est-ce que je risque « d’attraper » cette maladie ? On peut tout à fait vivre normalement, puis, d’un coup, se réveiller « EHS ». Il suffit parfois de l’installation d’une antenne à proximité de chez soi. « On devient EHS sous l’effet de l’exposition aux ondes électromagnétiques artificielles. C’est le point commun de toutes les personnes que j’ai rencontrées, explique Marc Khanne qui a suivi pendant trois ans le quotidien d’électro-sensibles. Les vecteurs de ces ondes sont les téléphones portables, Wi-Fi, téléphones sur socle des maisons, antennes relais, radars, cartes Edge, clé 3G, Wii, iPads, tablettes, etc… ». Autrement dit, les ondes sont partout, difficile d’y échapper. Mais cela ne veut pas forcément dire que vous y êtes sensible ou que vous le serez un jour.
Dans son documentaire télévisé « Cherche Zone Blanche désespérément », Marc Khanne rend compte de l’enfer des gens qui fuient les villes et leurs ondes, quitte à se retrouver en pleine forêt pour arrêter de souffrir. Diffusée sur Public Sénat ce week end et rediffusé tout au long de la semaine, cette enquête est également disponible sur Youtube.
En 58 minutes, le film met en lumière une « maladie invisible » qui, non contente de rendre impossible le quotidien des personnes qui en sont atteintes, les fait passer pour des fous aux yeux de leur patron, leurs amis et parfois même leur famille. Car l’électrohypersensibilité reste une enigme scientifique.
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