C’est une génération de pères plus impliqués, plus affectueux et plus disponibles. A des années lumières de leurs propres géniteurs. Une enquête, réalisée par Ipsos pour Enfant Magazine en 2004 pointait déjà du doigt cette « révolution ».
Une mutation radicale
« En une génération », souligne l’enquête réalisée auprès de 517 parents d’enfants de moins de 7 ans, « les pères ont radicalement changé. La grande majorité des pères semblent désormais intervenir de façon importante dans des domaines qu’il y a encore peu de temps encore, étaient souvent perçus comme relevant du « domaine réservé » de la mère. Mieux, la très grande majorité d’entre eux affirme assumer ces missions, sans que cela leur pose le moindre problème. » Emancipation des femmes, émergence de nouveaux modèles familiaux, prise de conscience de l’importance du rôle du père dans la croissance et le développement de la personnalité de l’enfant, revendication du droit de préserver du temps pour sa vie personnelle… Les raisons de cette implication, difficilement imaginable il y a soixante ans, sont multiples.
Les disparités perdurent
80% des tâches domestiques et parentales restent pourtant assumées par les femmes. Un rapport de l’Igas (Inspection Générale des Affaires Sociales) présenté le 7 juin à la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, propose de créer un « congé d’accueil de l’enfant » partagé également entre les parents s’ajoutant au congé maternité. Autre proposition : le congé parental, lui, serait réduit de trois à un an. Le but ? Favoriser l’équilibre entre vie familiale et professionnelle pour les hommes, comme pour les femmes. Car si depuis les années 70, les femmes sont entrées en masse dans le monde du travail, les hommes ne se sont pas investis dans leur famille aussi massivement. « L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, et dans son sillage, l’égalité sociale ne peut être atteinte tant qu’il y aura un partage inégal des responsabilités domestiques ».