Qu’est-ce que les probiotiques ?
Selon la définition de l’OMS, on appelle probiotiques « des micro-organismes vivants qui confèrent un bénéfice pour la santé lorsqu’ils sont consommés en quantités adéquates ». Il y a ainsi des millions de types d’organismes qui rentrent dans cette catégorie.
Quels sont leurs bienfaits ?
Les probiotiques servent à renforcer la flore intestinale. Les bactéries ou levures qui les composent viennent s’ajouter à celles déjà présentes dans l’organisme et l’enrichissent. L’intérêt de leur ingestion reste cependant limité à certaines pathologies, rien n’ayant été prouvé quant à leur bienfait sur des organismes en bonne santé. En bref, si vous n’êtes pas atteint par l’une des pathologies en question, les probiotiques ne vous feront pas de mal mais ils ne vous serviront sans doute pas à grand chose.
Quelles pathologies peuvent-ils traiter ?
On ne parlera ici que de pathologies pour lesquelles l’utilité des probiotiques a été prouvée :
- la gastro-entérite : certaines souches de probiotiques peuvent en réduire l’intensité et la durée
- le syndrome de l’intestin irritable : les probiotiques en réduisent les douleurs et ballonnements, mais leurs effets sont aléatoires d’un patient à l’autre
- les infections vaginales et urinaires : certaines souches limitent le risque de récidive
Enfin, on peut se faire une cure de probiotiques pendant un traitement antibiotique. Cela permet notamment d’éviter les épisodes diarrhéiques. « Il faut les prendre dès le début et tout au long du traitement antibiotique, en évitant les formules qui contiennent aussi des prébiotiques du type FOS ou inuline, qui risquent d’aggraver la diarrhée », précise Marie-Bénédicte Romond, enseignante chercheuse à la Faculté de pharmacie de Lille, dans Santé Magazine.
Il faut cependant retenir que toutes les souches n’ont pas le même effet, et qu’elles n’agissent pas de la même façon sur tout le monde. Avant de vouloir traiter une pathologie par les probiotiques, il faut donc bien se renseigner auprès d’un médecin.
Où les trouve t-on ?
On trouve des probiotiques dans certains aliments, notamment les aliments fermentés :
- les yaourts
- le lait fermenté et les fromages fermentés à pâte dure ou molle (camembert, gruyère, roquefort…)
- la choucroute
- le kéfir
- le pain au levain
- le miso et la sauce soja
- les cornichons
- les artichauts
- les topinambours
- les bananes
- l’ail, les oignons et les échalotes
Pas besoin de se gaver pour autant, une dose de fromage ou de yaourt suffit à couvrir les besoins journaliers de l’organisme.
On les trouve aussi dans des compléments alimentaires spécifiques en pharmacie, à l’efficacité plus ou moins réelle.
Les compléments alimentaires composés de probiotiques sont-ils efficaces ?
Si des dizaines de probiotiques sont distribuées en pharmacie sous la forme de compléments alimentaires, il règne cependant un flou autour de leur utilité médicale. Malgré les demandes répétées des industriels, l’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) leur a ainsi toujours refusé de pouvoir vanter l’effet santé de leurs produits.
La difficulté principale vient de la diversité des probiotiques. Il existe des millions de souches différentes, à l’efficacité et à l’intérêt médical variables. Or il est difficile de certifier l’origine des souches dans les produits industriels, et donc leur réel bienfait.
Cela a même mené la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) à rendre l’emploi du terme « probiotique » illégal, pour éviter toute confusion.
Et si je veux fabriquer mes propres probiotiques ?
Les probiotiques sont naturellement présents dans les aliments cités plus haut, mais on peut aussi les “créer” à partir de simples légumes. Il suffit de leur faire subir une lacto-fermentation. Dans un bocal, on mélange les légumes coupés, de l’eau et du sel. On ferme hermétiquement et on laisse la magie opérer à température ambiante quelques jours.