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Que deviennent vos médicaments non utilisés ?

Un éco-organisme les récupère. Direction : l'incinération.

Des médicaments, illustration.

Paru le 24 mai 2022

Ecrit par Elsa de Mon Quotidien Autrement

Que faire de toutes ces boîtes de médicament qui traînent dans votre armoire ? Ne les jetez (surtout) pas dans votre poubelle ménagère. La loi oblige toutes les pharmacies à récupérer les médicaments périmés ou non utilisés qu’on leur rapporte. Et c’est ensuite l’association Cyclamed qui s’en occupe.

Alors direction la salle de bains et voici la marche à suivre :

  • Seuls les médicaments sont concernés donc pas les produits de parapharmacie, les compléments alimentaires etc. Un doute ? L’asso a un moteur de recherche permettant de vérifier
  • Jetez dans la poubelle de tri (la poubelle jaune) notices et boîtes en cartons et ramenez les médicaments sous blister
  • Seuls ceux à usage humain sont concernés (donc pas ceux pour les animaux)

La moyenne nationale est de 2,44 boîtes de médicament ramenées par habitant et par an. Sachant que les médicaments non utilisés représentaient 9 953 tonnes en 2020  ! C’est mieux qu’avant : – 7% par rapport à 2019. « Cet acte est particulièrement ancré auprès des plus de 65 ans (93 %) et des habitants en milieu rural (93 %) », précise Bénédicte Niérat, responsable de communication de l’association, jointe par Mon Quotidien Autrement

Que deviennent les médicaments non utilisés et récupérés ?

“Ils sont ensuite tous incinérés et cela permet de chauffer et d’éclairer des logements”, indique Bénédicte Niérat. Aucun médicament, même non périmé, n’est donc redistribué ? “Depuis 2008, il n’y a plus de redistribution humanitaire. Mais des ONG comme Pharmacie humanitaire internationale se charge de distribuer des médicaments neufs, pour garantir une bonne traçabilité et être sûrs qu’ils ont été bien conservés”.

Alors pourquoi les ramener ?

Eh bien déjà parce que cela permet d’éviter qu’un enfant les ingère. De plus, les jeter à la poubelle, c’est prendre le risque qu’ils soient enfouis et polluent l’environnement. Les jeter dans la cuvette des toilettes est une idée encore plus néfaste car les principes actifs se retrouveraient directement dans l’eau !

Notons que la source primaire de pollution par les médicaments provient de nos urines. Antibiotiques, antidépresseurs… Une étude mondiale menée par l’Université d’York au Royaume-Uni révèle que quasiment la totalité des rivières du monde sont polluées par des résidus de médicaments. Sur 258 rivières analysées dans 104 pays, seulement trois sont épargnées. Précisons que nos anti-inflammatoires ne sont pas les seuls responsables : l’agriculture intensive – hormones et antibio donnés aux animaux par exemple – est la deuxième cause.

Pour réduire la pollution, l’urgence, c’est donc de réduire… notre consommation de médicaments.

Et si on réduisait notre consommation ?

Les ventes de médicaments régressent, heureusement. Bénédicte Niérat parle d' »une tendance à moins 1 % tous les ans depuis près de 15 ans et presque – 5% en 2020, en lien avec la crise sanitaire : moins de pathologies, moins de visites à l’officine en raison des confinements, moins de prescriptions en raison de la diminution des visites médicales ». C’est « le reflet d’un nouveau comportement de tous les professionnels de santé et de la patientèle en faveur du bon usage du médicament ». De nombreuses solutions existent.

Et si on les distribuait à l’unité ?

Une expérience menée dans cent officines sur une vingtaine d’antibiotiques en 2014 et 2015 avait permis de réduire de près de 10% le nombre de médicaments délivrés et d’améliorer l’observance, rapporte le média Egora. Un décret publié en février 2022 donne un peu d’espoir : à la suite de la loi anti-gaspillage de 2020, les pharmaciens sont habilités à le faire. Mais ils ne seront pas rémunérés pour ce travail et certains observateurs craignent un engouement… faiblard.

 

—–

Au fait Cyclamed, c’est quoi ? C’est un éco-organisme qui existe depuis 1993, sous forme d’association loi de 1901 à but non lucratif. Il est chargé par l’État de s’occuper des médicaments non utilisés (il se charge uniquement des médicaments de particuliers, et non ceux des hôpitaux), et se finance non pas grâce à des subventions publiques mais grâce aux industries pharmaceutiques.

Avis sur : Que deviennent vos médicaments non utilisés ?

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