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Agriculture alternative : pour des cultures qui ont la pêche !

Découvrez des méthodes agricoles sans pesticides ni engrais

Agriculture alternative : pour des cultures qui ont la pêche !

Paru le 21 avril 2015, modifié le 9 janvier 2018

Ecrit par Mon Quotidien Autrement

Faire pousser des centaines de tomates en jetant quelques graines et sans se baisser, impossible ? Pas si sûr ! Boostées par les connaissances actuelles sur l’interaction des espèces, les techniques agricoles qui s’inspirent de l’antiquité ont la cote. Tout aussi rentables et bien plus respectueuses de la nature, elles pourraient bien mettre KO l’agriculture traditionnelle. En plus, ça marche aussi pour votre potager. Chic !

A l’heure où le désherbant Roundup de Monsanto, l’un des plus utilisés au monde, vient d’être classé par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) comme « probablement cancérigène » pour l’homme, d’autres techniques agricoles importées d’Amérique du Sud visent à se passer tout bonnement d’engrais ou de pesticides.

Mieux, elles laisseraient la terre respirer, les espèces interagir et réduirait aussi la facture énergétique via la réduction de l’utilisation de matériels (comme les tracteurs). Appuyées par le gouvernement français grâce au projet agro-écologie lancé en 2012 par le ministre Stéphane Le Foll, elles proposent un retour aux sources pour l’agriculture.

Des plans de tomates hyperproductifs : magique !

Dans un article publié par Rue89, les tomates de Pascal Poot ont fait le buzz sur Internet. Il faut dire que son « Conservatoire de la tomate » basé dans l’Hérault a de quoi surprendre. On y trouve des plans qui peuvent produire jusqu’à 25kg de tomates. Si cette hyperproductivité ne suffit pas à vous surprendre, sachez également qu’elles poussent sans eau ni engrais ni même entretien particulier de sa part dans un environnement de sécheresse. Son secret ? Laisser faire la nature.

Il observe que des plantes comme l’amarante ou le chiendent (comestibles autrefois) poussent très facilement parce que « personne ne s’en est occupé depuis des générations ». Alors, plutôt que de bichonner ses tomates et d’essayer de les protéger de tout, il fait exactement l’inverse et les expose le plus possible à l’adversité pour qu’elles apprennent elles-même à se défendre. C’est ce qu’on appelle l’hérédité des caractères acquis. Les tomates deviennent de plus en plus résistantes, quel que soit le milieu dans lequel on les plante. Depuis, des scientifiques s’intéressent sérieusement à son travail pour trouver des solutions face au changement climatique.

Rotation culturale : faites tourner !

Autre solution pour obtenir de meilleurs légumes : pratiquer la rotation. Pas question de faire tourner vos légumes en bourrique mais plutôt d’alterner les semences en fonction des familles : après la pomme de terre, planter des échalotes, après les laitues, des fèves ou encore après les carottes, de la mâche. Outre qu’elle optimise le rendement, la rotation améliore la qualité de la récolte. Les nutriments dont ne se sont pas servis les premiers vont servir au second, tout en permettant à la terre de se régénérer.

Le concept n’est pas nouveau et on l’utilisait déjà au XVIIIe siècle. Les anciens s’étaient rendus compte qu’en faisant tourner les cultures, ils éloignaient les nuisibles d’une récolte à l’autre. Pratique et surtout très écologique : pas besoin d’utiliser d’engrais ni de désherbant. En revanche, un problème de taille : une très bonne connaissance du terrain est nécessaire et il existe autant de cas particuliers que de champs. Difficile du coup de mettre en place un manuel de la parfaite rotation rurale.

Agroforesterie : planter des arbres pour mieux cultiver

Avant la seconde guerre mondiale, les arbres cohabitaient naturellement avec les cultures dans les champs. Mais l’utilisation de tracteurs couplée à l’augmentation des pesticides a fini par détruire 70% des haies et des arbres en France. Soixante ans plus tard, l’INRA (Institut National de Recherche Agronomique) veut mesurer l’impact des arbres en milieu naturel avec les plantes et les animaux. Six cents arbres ont été replantés en Poitou-Charente ainsi que dans dix-sept autres pays européens.

Réduire l’érosion des sols en retenant l’eau par les racines, emmagasiner un maximum de CO2 ou, encore mieux, filtrer les nitrates:  l’agroforesterie semble prometteuse, et implique un vrai changement de mentalité. Les arbres partout dans les champs, ce n’est peut être pas pour demain mais c’est une affaire à suivre.

Agriculture raisonnée mais pas moins productive pour autant, c’est en tout cas ce vers quoi tendent nos champs aujourd’hui. Des problèmes de taille devront cependant être résolus pour qu’une majorité d’agriculteurs puissent changer de méthode. En attendant, rien ne vous empêche de tenter l’expérience dans votre potager.

Avis sur : Agriculture alternative : pour des cultures qui ont la pêche !

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