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Faire le plein de vitamines, éloigner la fatigue et le stress, stimuler la pousse des cheveux ou perdre du poids, leurs promesses sont alléchantes. Et nous sommes nombreux à en faire des cures. Présentés comme naturels et bons pour la santé, les compléments alimentaires vendus en accès libre ne sont pourtant pas toujours sans danger. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a alerté début mars 2025 sur les effets indésirables d’un composant, habitué des compléments alimentaires. Il s’agit de la Garcinia cambogia, aussi appelée Garcinia gummi-gutta ou tamarinier de Malabar.
Cette plante était initialement utilisée en Asie pour cuisiner, mais aussi dans le cadre de certaines médecines traditionnelles. En France, elle est présente dans de nombreux compléments alimentaires destinés à la perte de poids. Elle permettrait une sensation de satiété plus rapide, attribuée à son principal ingrédient actif : l’acide hydroxycitrique (AHC). Sa présence dans un complément alimentaire peut être indiquer de différentes manières dans la liste des ingrédients : Garcinia cambogia, extrait de Garcinia ou AHC (ou HCA en anglais).
La Garcinia cambogia : un composant à bannir des compléments alimentaires
Pourtant, depuis 2012, elle est interdite par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
L’ANSM lui reproche son inefficacité sur la perte de poids, mais surtout, de graves effets secondaires. On peut citer des cas d’hépatites aiguës, des troubles cardiaques, digestifs, musculaires, psychiatriques. Ces effets indésirables ont même entraîné la mort d’un consommateur, ainsi que plusieurs autres cas d’effets sévères, sans forcément d’antécédent médical.
Les interactions de cette plante avec des médicaments peuvent aussi être néfastes. Soit en augmentant les effets indésirables, soit en amoindrissant voire en annulant l’efficacité des traitements médicamenteux. Pour toutes ces raisons, l’Anses incite à ne plus avoir recours à des compléments alimentaires contenant de la Garcinia cambogia.
Prudence avec les compléments alimentaires
Les compléments alimentaires ne font pas l’objet d’étude d’efficacité et n’ont besoin d’aucune autorisation avant leur mise en vente, contrairement aux médicaments. Bien qu’ils soient en libre accès, leur consommation peut toutefois impacter négativement votre santé. Notamment, si vous prenez un traitement en parallèle ou si vous avez des antécédents médicaux importants. De manière générale, il est préférable de demander conseil à un professionnel de santé.
Rappelons par ailleurs que les compléments alimentaires ne peuvent remplacer une alimentation variée et équilibrée.
