Air pur, chant des oiseaux, grand calme … sur bien des aspects, le confinement est comme une respiration pour la planète.

« Nous vivons une baisse historique des émissions de gaz à effet de serre (GES) : entre 1,6 à 2,5 milliards de tonnes équivalent CO2 par rapport à l’année dernière au niveau mondial.

Une baisse qui pourrait aller jusqu’à 5 milliards de tonnes équivalent CO2 (soit – 14 % par rapport à 2019) si le confinement se prolonge. Du jamais vu ! »*

Sans surprise, c’est la très forte diminution des émissions liées au transport de marchandises et voyageurs qui explique la majeure partie de la baisse.

Nous bénéficions donc d’un coup de pouce mais cela ne va pas suffire. Si nous voulons limiter le réchauffement climatique à 1,5°, il faudrait diminuer nos émissions de GES de 7 % / an pour toutes les années à venir *

C’est faisable, si, en sortie de confinement, l’État décide d’investir massivement dans des plans permettant de continuer à réduire nos émissions, en :

• Développant nos infrastructures ferroviaires (tout particulièrement en France où l’électricité utilisée pour nos trains est une électricité décarbonée : sa production ne produit pas de GES car nous produisons de l’électricité hydraulique, nucléaire ou renouvelable)
• Isolant nos logements qui sont de vraies passoires énergétiques
• Tout en taxant le kérosène afin d’éviter, entre autres, que pour un même trajet, un billet d’avion soit moins cher que le train …

C’est aussi en consommant des biens de consommation produits localement et durablement que nous pouvons collectivement contribuer à la transition climatique.

Le confinement a des effets positifs sur les GES mais aussi sur les microparticules, le bruit et les animaux : pour plus d’informations, consultez notre article et (re)voyez avec plaisir les vidéos du loup sur les pistes de Courchevel et celle des deux rorquals dans le Parc des Calanques.

* Propos recueillis lors de l’interview de Christian de Perthuis, professeur d’économie et fondateur de la chaire économique du climat à l’université Paris-Dauphine,  par Mathieu Vidard dans son excellente émission « Le virus au carré » (France Inter mardi 16/04/20 13h30)