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Il transmet son amour des maths en banlieue parisienne

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Paru le 16 octobre 2018, modifié le 20 janvier 2022

Ecrit par Elsa de Mon Quotidien Autrement

Clic clic. Les pièces s’emboitent. Concentrés, des collégiens s’affairent à construire des polyèdres – du nom de la figure mathématique. « Oh, pas très original », chambre François Gaudel, animateur de l’atelier, devant un jeune qui a fini de construire un ballon de foot, le plus connu des polyèdres. « Mais monsieur, c’est la coupe du monde ! »

Si ces quinze ados se sont levés si tôt alors que l’on est en pleines vacances scolaires, c’est qu’ils assistent à un stage de construction d’objets mathématiques, organisé par l’association Science Ouverte, à Drancy (Seine-Saint-Denis). Elle a été fondée par François Gaudel, professeur de mathématiques, polytechnicien, désormais retraité. « L’enseignement des sciences à l’école est trop dogmatique, assure cet enseignant, ça tue la curiosité. Alors que la construction, par exemple, est une façon exploratoire de faire des maths. On met les jeunes en situation de trouver par eux-mêmes, d’expérimenter. Ce qui leur donne confiance en eux ».

C’est après mai 68 que cet homme de gauche décide d’aller enseigner en banlieue, plutôt que de se lancer dans une carrière de chercheur. Pendant ses années de professorat, il développe plusieurs clubs de sciences avant de créer l’association Science Ouverte, en 2007. Deux ans plus tôt, le décès de Zyed Benna et Bouna Traoré, après une course poursuite avec la police, avait déclenché la colère de bien des habitants de banlieue, ainsi que des émeutes à Clichy-sous-Bois.

« Certains jeunes se sentaient prisonniers du territoire, ségrégés. Il y avait deux possibilités pour eux : partir de la ville ou s’en sortir sur place. D’où l’idée de développer des activités valorisantes sur place pour qu’ils puissent s’épanouir. » L’association Science Ouverte est donc née avec un double objectif : ouvrir les jeunes aux sciences et les sciences aux jeunes.

« On veut leur montrer que la science est accessible », souligne Pauline Drapeau, biologiste et chargée des publics lycéens et étudiants. Concrètement, l’équipe met en place des stages, des ateliers ou du tutorat. « On organise des visites de labo et des rencontres avec des chercheurs, pour qu’ils découvrent ce qu’est leur quotidien, qui sinon, peut leur sembler obscur. On leur montre ce à quoi peut ressembler la recherche dans le supérieur ». Parce que l’idée, c’est aussi de susciter des vocations et que les jeunes se lancent, plus tard, à leur tour, dans une carrière scientifique.

 

 

 

 

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