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Ils ont un élevage laitier bio en Anjou. Chronique d’une vie de ferme : épisode 2

Les critères à respecter pour faire du lait bio.. et ceux en supplément du collecteur Biolait.

Michel Cussonneau, éleveur laitier bio en Anjou © MDoiezie

Paru le 22 novembre 2022, modifié le 19 mars 2023

Ecrit par Mathilde de Mon Quotidien Autrement

Nous retrouvons Michel Cussonneau et sa fille Line qui tiennent un élevage laitier bio dans leur ferme des Prés d’Orée, sur la commune d’Orée d’Anjou (Maine-et-Loire). Dans le premier épisode, ils avaient évoqué les raisons ayant contribué à la conversion de la ferme familiale en agriculture biologique en 2016. Dans ce deuxième épisode, ils nous décrivent le fonctionnement d’un élevage de vaches laitières en bio.

Quels critères faut-il remplir pour obtenir le précieux label bio ? « Il faut faire pâturer les vaches au maximum », explique en premier lieu Michel. Officiellement, selon le cahier des charges « les herbivores ont obligatoirement accès aux pâturages à chaque fois que les conditions le permettent ». L’un des critères principaux de l’agriculture biologique, c’est en effet l’autonomie alimentaire, via le pâturage. Le cahier des charges du label indique que la ration annuelle des animaux doit être constituée d’au moins 60 % d’aliments produits sur l’exploitation. Un pourcentage qui passera d’ailleurs à 70 % en 2024. Tous les aliments non bio sont interdits.

Le pâturage, élément essentiel pour alimenter les vaches

D’aussi loin que Michel se souvienne, les 45 vaches du cheptel des Prés d’Orée ont toujours pâturé. Ce qui a changé avec le bio, c’est la régularité et l’efficacité de ce mode d’alimentation : « Avant, les vaches rentraient à l’étable la nuit et on leur donnait toujours une part d’ensilage de maïs, même au printemps quand il y avait de l’herbe. Parfois, elles partaient au champ avec la panse un peu pleine. C’était presque de la promenade. Alors qu’aujourd’hui, il n’y a quasiment plus que de l’herbe pour les nourrir ». Il a donc fallu optimiser l’accès à ces pousses vertes. « Au lieu d’avoir un grand champ de deux ou trois hectares, on s’est mis au pâturage tournant, avec de plus petites surfaces dans lesquelles les vaches pâturent quatre à cinq jours », détaille Line. Ce fonctionnement permet de ne pas épuiser les sols et à l’herbe de se renouveler plus facilement.

Le cheptel de la ferme des Prés d'Orée au pâturage © MDoiezie
Le cheptel de la ferme des Prés d’Orée au pâturage © MDoiezie

 

Line poursuit avec les autres critères qu’elle a en tête : « Après, c’est zéro pesticides évidemment. On n’a droit qu’à trois traitements antibiotiques par animal, au maximum. Mais c’est peut-être le critère le plus facile à respecter… Parce que si une ferme conventionnelle est rendue à trois traitements par vache par an, c’est qu’il doit y avoir un sacré paquet de problèmes. » Afin d’ éviter tout traitement antibiotique à la ferme, Michel a suivi une formation autour des huiles essentielles, et traite ainsi ses vaches contre certaines maladies.

Une exigence plus forte avec le collecteur Biolait

Les propriétaires de la ferme des Prés d’Orée vont toutefois plus loin que les critères officiels de l’agriculture biologique, car ils travaillent avec le collecteur de lait Biolait. Et Biolait a une démarche encore plus exigeante. Créé en 1994 par six éleveurs de l’Ouest de la France, Biolait collecte aujourd’hui le lait de 1 400 fermes situées dans 74 départements. Ce lait bio est ensuite vendu à plusieurs distributeurs ou transformateurs : Biocoop, Système U, Laiterie LSDG, Auchan. Il se retrouve ensuite sous forme de briques de lait ou de fromages, yaourts et crème, sous leurs différentes marques bio.

Avec Biolait, l’autonomie alimentaire va plus loin : elle doit déjà être assurée à 90 % par des aliments provenant de la ferme, principalement par le pâturage. Dans les fermes Biolait, les vaches pâturent ainsi 250 jours en moyenne. « Tout ce que tu achètes en plus doit non seulement être bio, mais aussi français », précise Michel. Il est également interdit d’utiliser des désinfectants à base de chlore pour nettoyer les machines à traire et les tanks (réservoirs à lait NDLR), afin de ne pas avoir de résidus dans les laits infantiles. En Pays de la Loire, Biolait a aussi noué un partenariat avec la Ligue de protection des oiseaux. Et là encore, Michel est d’accord :  « Ça permet d’avoir des conseils pour entretenir les haies et les arbres afin de favoriser davantage la biodiversité ».

« Sortir du système laiterie »

Le choix de Biolait était plutôt une évidence pour la ferme des Prés d’Orée. L’agriculteur assure : « On voulait sortir du système laiterie. Chez Biolait, c’est plus humain que dans une laiterie, où le conseil d’administration décide pour toi. Avec eux, chaque ferme a le droit à la parole et a une voix. Puis même un éleveur qui n’a que 10 vaches, ils vont faire un effort pour organiser un détour avec leur camion, alors qu’un autre industriel aurait dit que ce n’était pas rentable et l’aurait abandonné. »

L’autre avantage du système bio, c’est de permettre aux vaches de vieillir plus longtemps et en meilleure santé. Une attention au bien-être animal qui relève de l’évidence pour Line et son père, comme ils le raconteront dans le troisième épisode…

Avis sur : Ils ont un élevage laitier bio en Anjou. Chronique d’une vie de ferme : épisode 2

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