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Jean-François Caron, un maire fan de démocratie participative

Maire de Loos-en-Gohelle (Hauts-de-France), il a développé tout un plan de mobilité durable en s'appuyant sur les habitants.

Jean-François Caron, la démocratie participative est un levier pour la mobilité durable. Crédit : Gremag

Paru le 26 mars 2024

Ecrit par Catherine de Mon Quotidien Autrement

Loos-en-Gohelle est une ancienne ville minière de 7 000 habitants dans les Hauts-de-France. Elle a été désignée en 2014 ville pilote de la transition écologique et sociale par l’ADEME. Jean-François Caron (EELV) a été maire de cette commune de 7000 habitants entre 2001 et 2023. Il nous explique comment la démocratie participative peut agir comme levier pour mettre en oeuvre une mobilité durable. 

Quelle est la particularité des politiques publiques mises en oeuvre à Loos-en-Gohelle ? 

Depuis une trentaine d’années, nous nous sommes engagés dans la construction d’un territoire qui réponde aux enjeux environnementaux. Nous nous appuyons pour cela sur un dispositif ambitieux de participation des habitants, qui les associe au maximum aux projets. L’ambition du projet était donc d’inscrire la question de la mobilité dans la continuité des actions déjà engagées.

Pour développer la mobilité durable, nous avons été accompagné par une équipe de chercheurs de l’Université Gustave Eiffel entre avril 2017 et fin 2018. Le but était de mettre en place, avec la population, un projet qui réduise la dépendance à la voiture individuelle, améliore la qualité de vie des citoyens et lutte contre l’exclusion sociale. L’idée était d’inventer avec les habitants de nouvelles solutions de mobilité. Lorsqu’elles sont construites avec eux, elles sont mieux diffusées, appropriées et pérennes. 

Concrètement, comment avez-vous mis cela en place ?  

En construisant des solutions alternatives à la voiture à partir des besoins réels des habitants. Ces besoins ont pu être formulés de façon explicite à travers une enquête menées par les chercheurs. Grâce à celle-ci, nous avons pu établir une photographie de la mobilité à Loos-en-Gohelle : où et comment se déplace-t-on ? Pour quelles activités ? Quelles sont les envies et les freins ?

Ensuite, des ateliers participatifs ont été mis en place pour co-construire des solutions. ILa méthode consiste à mettre en relation des habitants motivés par la problématique de la mobilité, en apportant les outils pour garantir le processus participatif et accompagner les parties prenantes à atteindre les objectifs fixés. Ce processus repose également sur l’intelligence collective en s’appuyant sur l’expertise de chacun.

Quelles mesures avez-vous décidées ?

La première étape de ce projet a consisté à élaborer un plan d’action autour de trois axes à mettre en œuvre conjointement : rendre l’utilisation de la voiture moins attractive ; favoriser le vélo, la marche et les transports en commun ; donner envie de changer de comportement et accompagner ce changement.

Par exemple, nous avons mis en place un dispositif d’aide à l’achat de vélos classiques ou électriques, neufs ou d’occasion. En mai 2023, la ville a budgété une enveloppe de 5 000 €, rallongée de 2 500 € à l’automne. Cette prime est destinée à tous les habitants sans condition de ressources. Une cinquantaine d’aide ont déjà été octroyées et la municipalité a reconduit le dispositif cette année.

Grâce à cette démarche, nous avons intégré les enjeux de mobilité dans le projet de transition écologique et sociale de la ville pour la mandature 2020-2026. Un comité de pilotage « mobilité » réunit élus, agents, citoyens et partenaires (Université Gustave Eiffel, association Droit au Vélo, etc.) autour de ces questions. Ils travaillent à un système de covoiturage avec des auto-stop sécurisés ou à des solutions d’alimentation de véhicules partagés électriques par les installations photovoltaïques déjà existantes.

Le constat est positif. Souhaitez-vous inspirer d’autres communes ? 

L’idée est surtout de dire que c’est possible, même si ce n’est pas facile à faire. Pour cela, il faut le faire de manière moins descendante, en laissant une vraie place aux habitants dans les processus de décision de l’action publique. La démocratie participative est souvent décriée. Entre l’intention généralement affichée par les élus et la réalité, il y a des frustrations ou des difficultés. Nous souhaitons partager notre expérience sur des actions concrètes : comment les habitants ont pu s’impliquer dans un processus ou un projet dans leur commune ? Le dispositif doit être imaginé et organisé pour que les habitants puissent pleinement exprimer leur capacité citoyenne. 

Avis sur : Jean-François Caron, un maire fan de démocratie participative

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