X Fermer

Agir ensemble au quotidien
pour construire une société - plus saine, plus écologique, plus éthique -

Carnet perso

En créant votre compte, vous pourrez avoir accès à un carnet personnel où vous pourrez archiver les recettes, articles, belles adresses,... que vous souhaitez conserver.

S'inscrire à notre newsletter

Nous ne communiquerons pas votre adresse mail. Votre adresse mail est uniquement utilisée pour que vous receviez notre newsletter. Un lien de désabonnement est présent dans toutes nos newsletters.

Agir ensemble au quotidien
pour construire une société - plus saine, plus écologique, plus éthique -

Facebook

Twitter

Comprendre en 1 minute

Logo MQA

La seconde vie des invendus

A Lille, les restes du marché sont récupérés, triés et lavés par des bénévoles

La seconde vie des invendus

Paru le 25 juin 2012, modifié le 9 janvier 2018

Ecrit par Mon Quotidien Autrement

C’est la fin du marché. A Lille, sur la place de Wazemmes, les maraîchers démontent leurs stands. De-ci de-là, des hommes, des femmes, des enfants aussi, récupèrent les fruits invendus. Ce sont les glaneurs. C’est en le voyant faire que Jean-Loup Lemaire, un militant de 43 ans, a créé -avec d’autres- l’association « la Tente des glaneurs ». Le principe : à la fin du marché, une équipe de bénévoles se charge de récupérer les produits qui ne respectent plus les critères de vente. Ils les trient, les lavent et composent des paniers que chacun peut venir chercher sous la fameuse tente.

Redonner de la dignité…

Finie l’éventuelle stigmatisation que pouvaient ressentir ces chômeurs, retraités, Roms, étudiants, et tant d’autres précaires, en ramassant quelques tomates ou en fouillant les poubelles. « On a essayé de redonner de la dignité à l’humain en organisant une redistribution, pour qu’il y ait plus d’équité, explique Jean-Loup Lemaire. Quand l’homme a faim, c’est la loi de la jungle, il y avait beaucoup de violence ». Depuis début 2011, ceux qui n’osaient pas venir peuvent donc désormais profiter, eux aussi, de fruits et de légumes, mais aussi de pains ou de fleurs, pour une économie allant de 5 à 15 euros.

« On ne fait pas uniquement de l’aide alimentaire, on en profite pour répondre à différentes problématiques, parler aux gens et éventuellement les orienter vers des services appropriés. C’est un relais social« , souligne celui qui a vingt ans de Restos du coeur derrière lui. « La Tente des glaneurs » a même un partenariat avec des collectifs d’artistes. 

 Le petit plus: un « bénévolat à la carte« , selon ses mots. Chacun peut s’inscrire sur la page Facebook, histoire d’éviter que les retraités en petite forme ou les étudiants aux emplois du temps fluctuants ne s’empêchent pas de donner un coup de main de temps en temps.

…et lutter contre le gaspillage

En dix-huit mois d’existence, ce ne sont pas moins de 38 tonnes de produits qui ont été distribuées par 650 commerçants. L’association a aussi deux autres objectifs : lutter contre le gaspillage et éviter l’amoncellement de déchets, avec un mot d’ordre : « Donner, c’est mieux que jeter« .

« C’est un accord gagnant gagnant. Le commerçant, lui, diminue sa taxe sur ses futurs déchets et nous, nous revalorisons la nourriture », explique le co-fondateur du projet. Le projet n’a pas manqué de faire des émules. A Caen, une Tente des glaneurs a vu le jour et la première distribution a eu lieu le 3 juin. Et pour l’instant, sur le marché Saint-Pierre, l’écho est plutôt positif, selon Christiane Duruisseau, l’une des trois bénévoles à l’origine de la duplication de l’initiative :  « Nous récupérons des quantités assez importantes, entre 300 et 400 kilos chaque dimanche, qui sinon seraient mis à la poubelle ». Et bientôt, c’est à Villeurbanne et à Armentières que de nouvelles Tentes vont s’ériger.

Avis sur : La seconde vie des invendus

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Par nos actions quotidiennes, nous avons le pouvoir de changer notre société