Et si vous rafraîchissiez votre coupe contre un peu de ménage? A l’Accorderie, quelles que soient vos compétences ou savoir-faire, vous échangez du temps, et non de l’argent. Si un « accordeur » fait une heure de dépannage informatique chez un voisin, il reçoit un crédit-temps d’une heure pour « s’acheter » le service de son choix : cours de photo, aide au jardinage, coup de pouce pour un déménagement etc… Une toute autre manière de penser l’économie, qui permet de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale en renforçant les solidarités. Pas d’assistanat, pas de bénévolat, mais du troc solidaire qui booste la vie de son quartier.
L’idée est née au Québec il y a dix ans, où elle a remporté un franc succès, et a été importée en France l’an dernier. Aujourd’hui, il existe deux Accorderies, l’une dans le 19eme arrondissement à Paris, l’autre à Chambéry. Concrètement, chaque « accordeur » dispose d’un compte-temps avec les heures données et reçues. La comptabilité se fait avec des « chèques-temps ». Dès votre inscription, gratuite bien sûr, 15 heures sont disposées sur votre compte pour pouvoir échanger des services tout de suite. En tout, près de 2000 heures de service ont été échangées depuis que le concept est implanté en France, pour près de 500 « accordeurs ».
La fondation Macif, qui a la propriété intellectuelle du concept, désire répliquer le concept dans d’autres arrondissements de Paris (14ème, 18ème et 10 ème) mais aussi à Grenoble, Bordeaux, Lille et Die, dans la Drôme.