En 2010, la France comptait près de 141 crématoriums, pour seulement 7 en 1975. La crémation concerne désormais 28% des obsèques en France, 0,4% en 1975. Une demande croissante qui s’explique par l’évolution des mentalités, la disponibilité limitée des consessions… Oui, mais que faire des cendres ?
Connaître la loi
La loi du 19 décembre 2008 relative à la législation funéraire a modifié les dispositions relatives à la destination des cendres après la crémation. Ce texte a conféré aux cendres un statut juridique afin que celles-ci soient traitées avec dignité, respect et décence.
Plus d’urne chez soi
La place des cendres des défunts est dans les cimetières. Caveau, colombarium ou dispersées dans un « jardin du souvenir » : la liberté de chacun de se recueillir à l’endroit où les cendres ont été dispersées a été sanctuarisée. Elles ne peuvent plus être gardées à titre privé, ni partagées entre les membres d’une famille ou dispersées dans une propriété particulière. La loi n’impose pas cependant aux familles qui les conservaient déjà de restituer les urnes.
Dispersion dans la nature
Les cendres peuvent être dispersées en pleine nature, à l’exception des voies et des lieux publics (square, stade…). Il faut tout de même faire une déclaration à la mairie du lieu de naissance du défunt. Un registre indiquera son identité ainsi que la date et le lieu de dispersion. En pleine mer, l’immersion doit s’effectuer à une distance minimum de 6 km des côtes et hors des espaces maritimes délimités comme les ports ou parc d’élevage marins.
Respect des volontés
Dans l’attente d’une décision relative aux cendres, l’urne est conservée au crématorium pendant une période qui ne peut dépasser un an. Au delà de ce délai et en absence de décision, les cendres sont dispersées dans le « jardin du souvenir » de la commune. Pour le respect des volontés du défunt, il existe sur Internet des modèles de testaments crématistes comme ici. Ce document doit être entièrement écrit, daté et signé de votre main et confié ensuite à divers proches.