Le 9 février, la veille du sommet de l’intelligence artificielle à Paris, Emmanuel Macron a promis 109 milliards d’euros d’investissements publics et privés dans cette technologie. Les outils d’intelligence artificielle, comme ChatGPT, ont pourtant un impact écologique colossal. Ils demandent en effet des méga-ordinateurs avec une énorme puissance de calcul. Et donc des centres de données, ou data centers.
Et à chaque recherche sur ChatGPT, un demi-litre d’eau minimum est dépensé, selon des chercheurs de l’université de Riverside en Californie. Notamment pour refroidir les serveurs. Ce chiffre intègre à la fois « l’entraînement » de la machine pour qu’elle devienne plus intelligente, et quand elle est utilisée.
Le fait que ChatGPT, un outil conversationnel fonctionnant grâce à une IA dite générative (elle génère des contenus), soit ouvert au public démultiplie les ressources nécessaires à son fonctionnement.
Selon une étude de 2023, une requête effectuée sur ChatGPT consomme environ 2,9 Wh d’électricité. Soit presque dix fois plus qu’une simple recherche Google (0,3 Wh). Or selon le PDG de ChatGPT, Sam Altman, le logiciel est utilisé par 300 millions de personnes chaque semaine. Soit un milliard de requêtes par jour.
Et si converser a un coût écologique, créer des images, ou pire, des vidéos, est encore plus plombant. Ainsi, générer 1000 images grâce à une intelligence artificielle puissante est similaire à conduire environ 7 km avec une voiture essence. Un calcul qui provient d’une étude du MIT, le Massachusetts Institute of Technology. L’impact écologique colossal de ChatGPT n’est plus à démontrer.