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Ecolo, le bambou ?

On en fait des tissus, des bols, des murs ou des ponts, et en plus, on le mange : que cache la magie du bambou ?

Ecolo, le bambou ?

Paru le 20 mai 2014, modifié le 9 janvier 2018

Ecrit par Mon Quotidien Autrement

Mais qu’est-ce qui a donc pu déclencher ce déferlement de bambou dans notre vie d’Européen ? Comme si on avait soudain découvert un matériau magique, alors qu’il pousse naturellement et fait l’objet d’un usage millénaire presque partout ailleurs dans le monde !

Du bambou à manger, à construire, pour s’habiller …

Nous sommes sollicités bambou sous toutes ses formes : textiles (on vante ses propriétés anti-transpirante, antibactérienne, absorbante), meubles, vaisselle… Et pousses de bambou au cœur de nos salades, puisque la médecine naturelle lui reconnait des vertus de fixation du calcium et de ralentissement du vieillissement. Tout le monde semble pouvoir compter sur lui, jusqu’à même l’utiliser pour construire des échafaudages, des ponts et peut-être bientôt des maisons comme en Asie, ce matériau naturel ayant montré des performances mécaniques supérieures au bois et au béton (une maison certifiée parasismique et paracyclonique au FCBA -l’Institut Technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement- a été construite en 2009 entièrement en bambou en Martinique).

Beaucoup de qualités

Un tel engouement pour le bambou est-il suspect ? La bonne surprise c’est qu’on peine à lui trouver des défauts.

Léger et résistant, doué d’une croissance rapide (jusqu’à un mètre par jour) qui autorise plusieurs récoltes par an, il est facile à implanter, à cultiver, à utiliser et à recycler. D’un point de vue environnemental, il fixe 30 % de plus de CO2 que les feuillus, et libère donc 30 % d’oxygène en plus. Il sait aussi garder la ligne en grandissant, ses feuilles étroites favorisant l’infiltration de l’eau dans le sol tout en préservant la qualité du sol grâce à ses racines profondes de 60 centimètres. Enfin, c’est une plante résistante, qui pousse sans pesticides ni engrais chimiques et peu gourmande en eau.

Le bambou a décidément beaucoup d’atouts !

Et quelques défauts !

Son principal défaut est aujourd’hui qu’il vient de loin, principalement d’Inde, de Chine et d’Indonésie, qui exportent 80% de la production à destination de L’Europe et des Etats-Unis. Avec un bilan carbone qui s’alourdit de la distance parcourue. Or son exploitation à l’échelle industrielle a peu d’avenir chez nous à des conditions qui soient concurrentielles face aux producteurs traditionnels (climat peu favorable, coût de la main d’œuvre pour l’exploiter…). Nous continuerons donc à le faire voyager.

Le bambou a aussi une nature invasive -y compris dans nos jardins ou sur nos terrasses-. A plus grande échelle, l’engouement actuel risque-t-il de faire du bambou -après le palmier à huile- un prochain envahisseur, coupable de favoriser la déforestation des espaces producteurs et l’anéantissement des écosystèmes forestiers ?

Dans l’immédiat, au-delà de ses qualités intrinsèques, soyons attentifs aux produits qu’on nous propose, car il faut bien sûr considérer leur bilan écologique global : attention notamment aux additifs, colorants, colles… utilisées dans leur processus de fabrication.

Par exemple l’intitulé « fibre de bambou » sur l’étiquette d’un vêtement est trompeur la plupart du temps ; en effet si le tissu est vraiment en fibre (c’est possible mais rare), le toucher du tissu est très rêche. S’il est doux (la plupart des cas) il s’agit de viscose de bambou, une matière synthétique obtenue (comme toutes les viscoses) par transformation de la cellulose contenue dans la pulpe végétale au moyen d’une transformation chimique polluante.

Soyons donc attentifs à consommer le bambou dans le respect du produit, pour ne pas faire le jeu des enseignes qui n’hésiteront pas à jouer de toutes ses qualités pour masquer des dérives contestables.

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