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Naît-on criminel ?

La violence dans le sang ?

Naît-on criminel ?

Paru le 15 novembre 2016, modifié le 9 janvier 2018

Ecrit par Mon Quotidien Autrement

Les hommes porteurs de deux chromosomes Y (XYY) seraient plus violents. Et donc plus enclins à commettre un crime. Il y a un demi siècle, certains en étaient persuadés. Ils pensaient aussi qu’il existait un « chromosome du criminel ». Cela a même alimenté l’imaginaire des créateurs de séries télévisées et les romanciers. Puis, on s’est rendu compte qu’on manquait cruellement de preuves pour soutenir cette affirmation. Et on a fini par laisser ces malheureux tranquilles.

Être criminel : inné ou acquis ?

Pour autant, la question de l’inné ou de l’acquis n’a pas complètement disparu. Naît-on criminel ou le devient-on ? Ce dilemme a été relancé en 2014, lorsqu’une étude finlandaise, publiée dans la revue Molecular Psychiatry, a mis en évidence deux gènes mutés, dont la fréquence serait « nettement plus élevée » chez les délinquants violents. Pour cela, les scientifiques ont analysé les gènes de plus de 800 détenus finlandais, qu’ils ont comparé à la population générale. Ils en sont arrivés à la conclusion que les gènes MAOA et CDH13 étaient davantage présents chez les détenus et donc liés à des comportements violents.

Ces deux gènes ont d’ailleurs déjà fait l’objet d’études, cherchant à savoir s’ils étaient liés à des comportements impulsifs. « Nous avons trouvé deux gènes qui ont l’effet le plus important sur le comportement agressif, et il y a probablement des dizaines ou des centaines d’autres gènes qui ont un effet moindre », a tout de même concédé Jari Tiihonen, co-auteur de l’étude. Celle-ci a d’ailleurs été largement critiquée. D’abord car d’autres gènes pourraient effectivement entrer en ligne de compte. Ensuite, car une personne sur cinq serait porteuse de ces gènes, qui bien sûr ne passent pas toutes à l’acte. Et qu’à l’inverse, certaines personnes violentes ne possèdent pas ces mutations.

En Nouvelle-Zélande, 1 000 personnes étudiées pendant 40 ans

Retour à la case départ : a priori, impossible de savoir avec certitude si les comportements violents ou criminels sont innés ou acquis. Mais selon une recherche néo-zélandaise, il s’agirait en fait d’une combinaison des deux. Et il s’agit là d’une étude de grande ampleur. Elle a débuté dans les années 1970 et concernait environ 1 000 personnes, suivies tout au long de leur vie. Sont observés les maladies psychiques et respiratoires, les risques cardio-vasculaires, la sexualité, les addictions, les comportements sociologiques, mais aussi la génétique.

Les scientifiques cherchent notamment à répondre à des questions telles que «  Pourquoi la vie tourne-t-elle mal pour certaines personnes ? Comment les remettre sur le droit chemin ? » Parmi les enfants victimes de maltraitance, certains deviennent ainsi à leur tour violents une fois adultes. « Ceux-là, comme environ un tiers de la population, ont une forme spécifique du gène MAOA [encore lui !]. Ce gène seul ne nous dit pas si l’enfant va devenir un adulte violent, mais si nous savons que cette personne a été elle-même maltraitée, nous pouvons faire une prédiction solide, explique le directeur de l’étude, Richie Poulton dans le Monde. Les gens demandent souvent si nous naissons mauvais ou si nous le devenons. Aucun des deux, résume-t-il. C’est une combinaison d’un gène et d’une expérience vécue. »

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