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L’Hermione, la frégate remise à flot par le public

Quand le « crowdfunding » a le pied marin

L'Hermione, la frégate remise à flot par le public

Paru le 27 octobre 2015, modifié le 9 janvier 2018

Ecrit par Mon Quotidien Autrement

Prenez 2 000 chênes, 25 kilomètres de cordages, 400 000 pièces de bois et de métal, 1 000 poulies, 2 000 m2 de voilures, 26 canons, et assemblez le tout. Vous obtiendrez une fascinante frégate. Bon d’accord, il faut tout de même compter 17 ans de réalisation environ. Mais le résultat en vaut la peine.

Après trois cents ans sous les flots, l’Hermione renaît

Vous ne nous croyez pas ? N’avez-vous pas entendu parler de ce magnifique voilier de 55 mètres de long qui a traversé l’Atlantique l’été dernier, en partant de Rochefort ? Mais si, l’Hermione ! La frégate de la liberté. Sa réplique du moins. Le bateau d’origine, lui, s’est échoué au large de Croisic, en 1793. Seule une ancre, un canon et une penture de gouvernail ont été remontés à la surface lors d’une fouille sous-marine en 2005.

Le grande départ de l'Hermione Crédits Francis Latreille / Association Hermione

Avant de sombrer au fond de l’océan, l’Hermione avait tout de même transporté le Marquis de La Fayette jusqu’aux futurs États-Unis pour, officiellement, apporter le soutien du roi de France aux colonies d’Amérique du Nord alors opposées à l’Angleterre dans la guerre d’indépendance des États-Unis.

Le public met la main à la poche pour remettre le navire à flot

Si ce bateau fascine tant, ce n’est pas uniquement pour son histoire. Le trois-mâts est le premier navire de cette ampleur à avoir été reconstitué en France. Il captive d’ailleurs tant, que le public n’a pas hésité à mettre la main à la poche pour remettre cette cathédrale à voiles à flot. Une partie du navire, plus précisément, le fanal de la poupe, a été financée grâce au crowdfunding, c’est-à-dire le financement participatif. Pour ceux qui n’ont pas vraiment le pied marin, le fanal est une sorte de grosse lanterne. 40 000 euros étaient demandés. 48 495 ont été récoltés, preuve de l’attrait pour le projet.

Mais ce n’est pas tout. Le public a en réalité financé 60 % de la reconstitution, qui a coûté la coquette somme de 25 millions d’euros. Ce sont les visites du chantier de l’Hermione, à Rochefort, qui ont permis de financer le projet. En 17 ans, près de cinq millions de visiteurs sont venus admirer le bateau en construction et découvrir les ateliers de forge, de voilerie, les machines pour la charpente ou encore la menuiserie.

Matelots en herbe motivés

C’est sans compter le nombre de curieux qui se sont pressés pour apercevoir le navire lors de son départ pour les États-Unis en avril dernier, et à chaque étape de la traversée ensuite, jusqu’à son retour, fin août. Rien que le jour de la mise en eau, 65 000 personnes étaient présentes à Rochefort.

Et puis, il y a aussi les passionnés, les vrais. Ceux qui ont embarqué à bord de l’Hermione pour la traversée, bénévolement. Bien sûr, le commandant de la frégate et dix-huit professionnels de la navigation étaient aussi sur le pont. Mais 150 volontaires se sont relayés, au fil des escales et ont appris à grimper jusqu’en haut des mâts, à monter sur les verges, à border les voiles, à les carguer …

Pari fou

Il faut l’avouer, la reconstitution de cette frégate, tout en respectant les contraintes réglementaires actuelles (détection incendie, évacuation des eaux, électronique de navigation…) est un petit exploit.

Le chantier de l'Hermione Crédits Association Hermione - La Fayette

Quand l’idée a fait surface dans les années 1990, même les connaisseurs se sont dit que faire revivre un bateau vieux de trois siècles était un pari fou. Il fallait redessiner les plans, qui avaient disparu, trouver le bois nécessaire à la construction, assembler le bateau, le financer. Ce n’était pas gagné. Mais la Frégate de la Liberté, qui reste dans son port d’attache neuf mois par an, attire aujourd’hui les visiteurs par milliers. Elle pourrait reprendre le grand large, en 2018, direction l’Inde !

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