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L’élevage est-il utile ?

Pour nous ? Pour l'environnement ?

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Paru le 16 avril 2019, modifié le 3 mai 2023

Ecrit par Elsa de Mon Quotidien Autrement

L’élevage, ça sert à quoi ? La question semble un peu bécasse. Mais outre le fait que l’élevage des animaux contribue à nourrir les humains – du moins, ceux qui ne sont pas végétariens – il a d’autres utilités.

Avant tout, il faut que l’élevage soit durable

Dans le Monde, Cyrielle Denhartigh, membre du Réseau Action Climat, souligne : « Il n’est pas question de remettre en cause les modes d’élevages les plus durables telles que les systèmes pâturants en moyenne montagne, qui permettent d’entretenir les paysages et de faire vivre socialement et économiquement les territoires ».

Les systèmes pâturants sont bien sûr moins nocifs pour l’environnement. Pour David Falaise, du réseau Agriculture durable, le système herbager présente de nombreux avantages. « Les vaches pâturent le plus possible, ce qui coûte moins cher aux éleveurs. Et quand elles sont dehors, elles ont moins de tiques, moins de maladies : moins besoin d’antibiotiques que les animaux confinés en bâtiments», explique-t-il dans Reporterre.

Quand il est durable, il favorise la biodiversité

Guillaume Lebaudy est ethnologue, et il travaille depuis les années 90 sur l’agropastoralisme et ses acteurs, les bergers et les éleveurs notamment. Dans notre article sur les bergers, il expliquait déjà à Mon Quotidien Autrement que :

« L’élevage gère, entretient, valorise d’immenses territoires qui sont aussi ceux de la randonnée pédestre, des sports d’hiver, et le fait que ces territoires soient pâturés les maintient ouverts et les sécurisent. »

En outre, l’élevage, étonnamment, favorise la biodiversité :  « Sans pâturage, la majorité des pelouses et des landes de montagne se boiseraient et cette fermeture du milieu et du paysage aurait un impact certain sur la raréfaction, voire la disparition de certaines espèces (flore, faune) qui s’y trouvent », explique-t-on à la Fédération pastorale de l’Ariège.

Il faut bannir l’élevage industriel intensif

C’est donc surtout les fermes-usines qu’il faudrait bannir, comme le résume Cyrielle Denhartigh dans le Monde et non l’élevage extensif : « La viande industrielle engendre l’importation d’énormes quantités de graines pour nourrir leurs animaux – et donc une déforestation -, concentre les bêtes dans des bâtiments provoquant des pollutions locales et défigurant le paysage. Elle surmédicamente également les bêtes entraînant de la biorésistance et produit une viande de mauvaise qualité.»

Encore faut-il ne pas transformer l’élevage extensif en élevage intensif pour la nature ! « Dans les Écrins et le Mercantour, les pelouses alpines des cœurs de parcs sont mises à disposition de plusieurs centaines de milliers de moutons chaque été. Cette biomasse animale est environ 5 à 10 fois supérieure à celle des chamois, bouquetins, cerfs, chevreuils et autres grands herbivores recensés dans ces espaces dits protégés», regrette le naturaliste Pierre Rigaux. Dans un billet, titré Le pastoralisme est-il bon pour la montagne ?, il évoque la pelouse naturelle écorchée par les milliers de moutons qui la piétinent, les déjections qui étouffent les fleurs, et les parasitoses transmises aux herbivores…

Et dans tous les cas, il faut réduire drastiquement notre consommation de viande

Le naturaliste s’interroge sur le pastoralisme : de toute façon, « est-ce [un modèle] généralisable dans le modèle mondial actuel de consommation carnée ou laitière ? Assurément non ».

Car il n’y a pas à tortiller, l’évidence demeure : produire un kilo de céréales a un impact sur le climat 20 fois moins élevé que produire un kilo de bœuf. Par ailleurs les rots et les pets des bêtes – du méthane (CH4) !- sont particulièrement polluants. Mais la bonne nouvelle, c’est que le méthane disparaît plutôt vite…

« Le CO2 reste cent ans dans l’atmosphère, le méthane seulement douze ans, explique Christian Berdot, des Amis de la Terre. Si l’on réduisait le cheptel mondial de 50 %, les résultats sur les concentrations atmosphériques de CH4 seraient très rapides. D’après le World Watch Institute, ce serait plus efficace qu’isoler toutes les maisons… »

Et Cyrielle Denhartigh de conclure : « Lutter contre les changements climatiques c’est supprimer les élevages industriels les plus nocifs pour l’environnement, rééquilibrer nos sources de protéines et privilégier les viandes de qualité issues des élevages de qualité. »

 

Photo Flickr crédit Chesnot Jérôme

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