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Cyber discrétion : pour vivre heureux, vivons cachés ?

Découvrez la majorité silencieuse qui ne va ni sur Twitter ni sur Facebook

Cyber discrétion : pour vivre heureux, vivons cachés ?

Paru le 27 janvier 2015, modifié le 9 janvier 2018

Ecrit par Mon Quotidien Autrement

Une majorité de Français ne publie pas d’album en ligne à chaque vacance, ne tweet pas ses trajets en bus, ne poste pas de photos de son petit déjeuner sur Instagram. Soixante pour cent n’est pas sur Facebook, 90% pas sur Twitter et 94% n’est pas sur Instagram. C’est grave docteur ? Au contraire, ceux-ci semblent s’en porter plutôt bien, voire même mieux que les addicts des réseaux.

Et si pour être heureux, il fallait vivre « cyber-caché » ?

On les connaît peu, ces anonymes, ces discrets. Pourtant, ils sont nombreux en France ! Selon l’étude « Les vacances à la plage » menée par Northstar pour le compte du site de voyages Expedia* , 61% des Français ne veulent pas voir leurs photos en maillot de bain sur les réseaux sociaux. Alex, 37 ans, cadre commercial dans les produits pharmaceutiques, désapprouve ses amis qui postent une photo à la moindre occasion: « C’est déplaisant et même carrément inconvenant ! On s’en fiche de savoir que leurs vacances sont superbes et ce qu’ils ont dans leur assiette. En plus, on sait très bien qu’ils sont comme nous. Ils ont des enfants, ils sont parfois fatigués et leur vie est bien loin de ce qu’ils montrent. »

Fanfaronner moins pour travailler plus ?

Eloignés du « personnal branding », cet art de s’exposer en maîtrisant son image sur les réseaux (parfois parodié en « personnal branling »), ces discrets ne seraient pas les moins brillants. Susan Cain en parle dans son livre Quiet (La Force des discrets, édition JC Lattès). Pour elle, cette cyber minorité qui fanfaronne moins travaille mieux et préfère la compétence au bling bling.  En position d’observation plus que dans la mise en scène personnelle, elle serait plus clairvoyante que les « grandes gueules » dans les situations difficiles.

L’éloge du retrait à l’époque de la « sur-médiatisation » ?

Chacun maîtrise aujourd’hui son image sur les réseaux sociaux et colore sa vie à coup de filtres rétros et de hashtags aux noms évocateurs. Des « #perfect », « #lifeisbeautifull » et autres « #happy » ponctuent les cyber vies. La course aux pouces en l’air sur Facebook permet d’évaluer ses compétences sociales au même titre que ses capacités professionnelles au travail. Invité continuellement à la compétition, chacun choisi le slogan qui va avec sa vie pour mieux la vendre. Pour le philosophe Carlo Stenger, c’est la « bourse globale du moi » comme une place de marché où, en fonction de ce que l’on publie, la valeur de l’action monte ou descend. La réussite, en plus d’être personnelle, doit s’afficher haut et fort.

Plus on « like », moins on s’aime 

Et le bien-être dans tout ça ? Loin de rassurer les égos et d’apaiser les doutes, la compétition permanente a tendance à rendre les gens moins heureux. C’est en tous cas ce que révèle une étude allemande sur le sujet : près d’un tiers des utilisateurs de Facebook se sentent moins bien après qu’avant s’être connecté au site. Les réseaux sociaux semblent donc éloigner plus qu’ils ne rapprochent.

La solution, disparaître ?

Le professeur Pierre Zaoui (Université Paris VIII-Diderot) propose une solution poétique dans La Discrétion ou l’art de disparaître, (édition Autrement). Pour contrer « l’injonction narcissique » qui nous pousse à nous inventer des vies parfaites, il propose de « se faire subitement discret » et d’ «abdiquer, pour un moment, toute volonté de puissance » pour avoir « la joie apaisante de laisser paraître les autres », plutôt que soi.

Une invitation à disparaître pour mieux se retrouver.

 

* Etude menée auprès de 11 000 adultes, dans 24 pays,  dont 1 004 Français sur la base du panel de Kantar Worldpanel

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Les commentaires :

Bonjour à tous !!!
Enfin quelque chose que l’on ose dire et qui nous ressemble : je parle de notre couple et de quelques amis qui ont le même avis . Il y à d’autres moyens de faire des rencontres, restons discrets !!!

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