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Oui, le bio peut nourrir l’Europe

A quoi ressemblerait un système agricole plus sain et plus écolo ?

Le modèle TYFA prévoit d'augmenter de 30 % la production végétale en Europe. © Luc Legay

Paru le 8 janvier 2019

Ecrit par Déborah de Mon Quotidien Autrement

Plus aucun pesticides, zéro herbicides, bye bye fertilisants synthétiques… Une Europe 100 % bio. L’idée est alléchante. Avec seulement 7 % de terres cultivées en bio à l’heure actuelle dans l’Union européenne, elle semble pourtant compliquée à mettre en oeuvre. Mais si cette utopie n’en était pas une ?

Pourquoi passer au 100 % bio ?

Notre système agricole actuel n’est pas entièrement à jeter. Il nourrit plus de 500 millions d’Européens, fournit 4,2 millions d’emplois et a réduit de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre en 25 ans. Pourtant, les problèmes sont nombreux. La productivité agricole actuelle n’est possible que grâce à l’utilisation massive de fertilisants et pesticides, qui menacent dangereusement la biodiversité. En une génération, 20 % des oiseaux communs ont disparu et certaines régions ont vu s’éteindre les trois quarts des insectes volants. Les maladies liées à l’alimentation (diabète, obésité, maladies cardiovasculaires) sont en hausse constante. Notre consommation de viande est bien trop élevée par rapport aux recommandations de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) et de l’OMS. Plus de la moitié de la production végétale européenne (58 % des céréales et 67 % des oléoprotéagineux) est destinée à l’alimentation des animaux et le reste est importé d’Amérique latine sous forme de tourteaux de soja (dont la production entraîne la destruction de la forêt tropicale), rappelle l’étude Une Europe agroécologique en 2050 : une agriculture multifonctionnelle pour une alimentation saine, publiée par l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) en 2018. Il est donc urgent de changer de modèle.

Cap sur l’agroécologie pour 2050

L’agroécologie, c’est-à-dire l’agriculture sans pesticides et reposant au maximum sur des processus écologiques est souvent montrée comme un modèle irréaliste, incapable de nourrir les 500 millions d’Européens, car moins productive que le système actuel. Les chercheurs l’Iddri, auteurs de l’étude, ont cependant mis au point un modèle dans lequel le bio pourrait nourrir entièrement l’Europe à l’horizon 2050. Ce scénario a été baptisé TYFA (Ten years for agroecology in Europe). Ils proposent d’arrêter d’utiliser des pesticides et des engrais chimiques et d’accroître l’utilisation de fumier et la culture des légumineuses, afin d’obtenir suffisamment d’azote, essentielle à la croissance des plantes. Les racines des légumineuses ont en effet la particularité de présenter des petits renflements abritant des bactéries qui produisent de l’azote. Cet azote accumulé dans le sol sert à nourrir les légumineuses et les autres plantes, qu’elles soient cultivées en même temps ou qu’elles soient plantées lors de la rotation suivante, après que les légumineuses aient libéré de l’azote dans le sol.

Produire moins mais manger mieux

Produire assez pour nourrir l’Europe, uniquement en bio est possible. Mais pas sans quelques ajustements. Le modèle TYFA implique une baisse de la production agricole de 35 %. Pas de quoi mourir de faim. Juste assez pour nous obliger à revoir notre régime alimentaire et à en adopter un plus sain : manger de la viande de meilleure qualité, en plus petite quantité, accroître notre consommation de fruits et légumes de saison, de fibres, diminuer les sucres. De cette façon, il serait possible de réduire de 40 % la production animale en Europe et de 30 % la production végétale.

Que des avantages pour l’environnement

Un tel système permettrait en plus de réduire de 36 % les émissions de Co2 liées à l’agriculture par rapport au niveau de 2010. On pourrait même monter jusqu’à 40 % de réduction en abandonnant les importations de protéines végétales destinées à l’alimentation animale, car la culture de ces protéines entraîne des émissions supplémentaires liées à la déforestation.

 

Avis sur : Oui, le bio peut nourrir l’Europe

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Les commentaires :

il faut espérer que cela ne soit pas qu’un beau rêve. Je peux donner un espoir en parlant de ma propre vie : depuis le début de l’année, je suis passée au bio pour toute mon alimentation, je ne mange plus ni pain blanc ni sucre blanc, je consomme du lait d’avoine ou d’amande (j’ai abandonné le lait de vache depuis longtemps), je cuisine beaucoup des produits frais. Résultat : mon diabète a beaucoup diminué, toutes mes analyses de sang sont excellentes, j’ai perdu 6 kg en 4 mois sans aucun régime, . Cette constatation me semble sans appel. Mais je suis triste pour les gens qui n’ont pas fait ce choix, bien que je sois consciente qu’actuellement, manger bio coûte cher. Pour y arriver, il suffit de préférer consommer moins (choisir de réparer, donner, échanger, ne plus s’encombrer d’objets inutiles), et bien sûr, ne consommer ni sodas ni boissons ni boissons énergétisantes, si néfastes.

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