Qu’est-ce que le Nutri-score ?
Le Nutri-score, c’est un système d’étiquetage nutritionnel présent via un logo sur les emballages des aliments. Il a été conçu en 2017 par l’épidémiologiste français Serge Hercberg, spécialiste de la nutrition. Cet étiquette informe sur la qualité nutritionnelle des produits sous une forme simplifiée.
Le Nutri-score est basé sur une échelle de 5 couleurs (du vert foncé au orange foncé), associé à des lettres allant de A à E pour maximiser sa compréhension. Il est aujourd’hui visible sur environ 60 % des marques en France.
Entre-temps, il a aussi été adopté en Belgique, en Suisse, en Allemagne, en Espagne, aux Pays-Bas et au Luxembourg.
Comment est-il calculé ?
Le Nutri-Score est basé sur un algorithme utilisant les données du tableau nutritionnel affiché de chaque produit et de certains ingrédients. Il les synthétise sous forme d’une qualité nutritionnelle globale.
Plus précisément, le Nutri-Score prend en compte pour 100 gr ou 100 ml de produit, la teneur :
- en nutriments et aliments à favoriser (fibres, protéines, fruits, légumes, légumineuses, fruits à coques, huile de colza, de noix et d’olive),
- et en ingrédients à limiter (acides gras saturés, sucres, sel).
Ce qui change en 2024
En 2024, le Nutri-score a évolué. Objectif : que le logo soit davantage aligné avec les recommandations alimentaires des différents pays impliqués, qu’il prenne mieux en compte les connaissances scientifiques et qu’il s’adapte aux évolutions des produits.
La présence d’édulcorants dans les boissons est, par exemple, désormais prise en compte. La note de certains poissons gras et des huiles, riches en bonnes graisses, s’est améliorée. La note de produits trop sucrés ou trop salés s’est dégradée. Celle des produits à base de farine complète a évolué dans le bon sens. De plus, la volaille est désormais mieux classée que la viande rouge, dont la consommation est à limiter.
Un bon indicateur pour faire ses courses
C’est un outil très utile pour comparer plusieurs produits d’une même catégorie entre eux. En particulier les produits transformés (céréales de petits déjeuner, plats cuisinés…).
Une étude publiée dans le Lancet Regional Health-Europe en 2024 a par ailleurs démontré un risque accru de maladies cardiovasculaires associé à la consommation d’aliments moins bien classés sur l’échelle du Nutri-Score.
Pourquoi ne le trouve-t-on pas sur tous les produits ?
Ce Nutri-score est apposé par les fabricants sur la base du volontariat.
Suite à l’évolution du Nutri-score, certains industriels ont fait marche arrière. Parmi eux, Danone, qui ne l’affiche plus alors qu’il était pourtant l’un des premiers à le faire à son lancement. La raison de ce volte-face : la note de ses yaourts à boire (Actimel, Danonino, Activia) a dégringolé en 2024.
Ne pas se référer uniquement au Nutri-score
Le Nutriscore est donc un outil très pertinent, indispensable pour discriminer et comparer les produits entre eux. En particulier les produits transformés. Mais il ne peut pas être suivi à la lettre.
Il ne permet pas notamment de distinguer les modes de production (conditions d’élevage des animaux pour la viande par exemple). Il ne note pas non plus le degré de transformation.
Et certains produits, bon pour la santé à petites doses, se voient attribuer une mauvaise note. C’est le cas des matières grasses, en particulier des huiles végétales, qui, malgré l’évolution de l’algorithme, ont toujours une note de C ou D, alors que leur consommation est indispensable. Le Nutri-score calcule en effet la quantité de matière grasse pour 100 g, mais ne prend pas en compte le fait qu’on ne consomme l’huile qu’en petite quantité.
Nutriscore : arnaque pour ceux qui ne connaissent rien en diététique. Par exemple les petits pains grillés complets sont dans le vert alors qu’ils devraient être notés dans le Orange. La farine se transforme en sucre qui se transforme en gras si vous ne faites pas d’exercice physique ! Même complet, c’est pareil !