Permettre aux femmes, même les plus démunies, de se sentir belles : c’est l’objectif que s’est fixée Lucia Iraci. Cette coiffeuse studio, qui, pendant des années a coiffé des mannequins pour de grands photographes, a ouvert, en 2011, le premier salon de beauté social, dans le quartier de la Goutte-d’Or, à Paris. Depuis, deux autres ont vu le jour, à Tours,dans l’Indre-et-Loire et à Moulins dans l’Allier.
« Je voulais aider les femmes à se reconstruire à travers la beauté. Pour qu’elles puissent laisser leurs soucis de côté, le temps d’une mise en beauté et retrouver une image positive d’elles-mêmes. L’important c’est l’écoute, le regard, la bienveillance : on ne juge pas », affirme Lucia.
Chaque jour, une dizaine de femmes sont ainsi prises en charge. 70 % d’entre elles sont bénéficiaires du RSA et toutes sont orientées ici par des associations d’aide ou des assistants sociaux. Elles sont alors prises en charge pendant un an. A leur arrivée, une coordinatrice sociale évalue leurs besoins et leurs souhaits.
En plus d’une coupe, elles peuvent bénéficier d’un suivi psychologique, d’une prévention médicale (médecin généraliste, dermatologue, gynécologue), de cours de maquillage ou de yoga, d’ateliers de sophrologie, de conseils en image ou encore de prêts de vêtements pour les entretiens d’embauche, par exemple.
Pour qu’elles ne se sentent pas assistées, le salon leur demande une participation symbolique de 3 euros pour un soin/coupe/brushing, et un euro supplémentaire pour les autres prestations.
Le rêve de Lucia : ouvrir un salon social dans toutes les grandes villes de France. Un pari ambitieux pour cette structure qui repose sur le bénévolat, les dons et le mécénat.